Michèle 03 (au téléphone)

Libre à vous d'imaginer.

Modérateur: Janus

Michèle 03 (au téléphone)

Messagede tentation le 17 Mai 2008, 20:23

- Re-bonjour Louis.

- Re-bonjour Michèle ; j attendais ton appel avec impatience.

- Euh … justement, je suis très gênée je voulais vous dire que …

- Tu es prête, je te prends où Michèle ?

- Justement Louis, je …

- Je te propose le restaurant ; un restaurant sur les bords de Seine, sur une péniche ou sur les quais ; ça te convient ? À table nous apprendrons à mieux nous connaître ; d’accord ? Tu me parleras de toi, je te parlerai de moi, nous parlerons de Marie

- Justement Louis, je voulais vous dire …

- Pas de timidité abusive Michèle, je passe te prendre, nous allons au restaurant et après je te propose une promenade sur les bords de Seine … ou ailleurs si tu préfères. Puis, comme l’a suggéré Marie, je t’invite chez moi à moins que tu ne préfères m’inviter chez toi … ou alors encore si telle est ta volonté, et j’en serais désolé, je te ramènerai immédiatement à ta porte. OK ?

- Louis, Marie m’a mise dans l’embarras en vous disant que j’allais vous appeler, que j’étais libre ce soir, que je voulais … Je suis très gênée ...

- Michèle pourquoi cet embarras ? Bien entendu tu me plais, tu es une très belle jeune femme, et tu le sais. Je dois te plaire également : notre entretien avant la représentation était vraiment celui de deux amis. Et ce que tu m’as raconté n’était pas anodin …

- Il ne faut pas croire Louis que je sois une femme …

- Je ne crois rien Marie ; tu n’as pas trop envie de rester seule chez toi ce soir. Tu aurais pu accompagner Marie et Gérard au restaurant ; tu as fait un autre choix, tu as refusé leur invitation, non pas parce que tu étais fatiguée, mais parce que tu ne te serais pas sentie à ta place avec eux. Tu savais que ta place était ce soir avec moi, que c’est avec moi que tu voulais aller au restaurant, pas avec eux.

- Vous me gênez beaucoup Louis. Je ne voudrais pas que vous croyiez que je suis une femme …

- Je ne crois rien du tout. Tu as discuté librement avec moi, franchement, sans pudeur ; pourquoi maintenant …

- C’est que nous discutions tous deux de Marie ; nous étions trois en fait, Marie, surtout Marie, vous à cause de vos relations avec Marie, et moi seulement en témoin en quelque sorte. C’était plus facile. Maintenant la donne a changé, Marie vous a prétendu que … Et en plus elle m’a contrainte à vous appeler. Je ne voulais pas … je lui ai dit que je ne le ferais pas et même que je les accompagnerais au restaurant …

- Mais tu ne les as pas accompagnés en fin de compte.

- Je le regrette, elle a pris des engagements pour moi, et sans m’en avertir clairement auparavant. Si je ne les respectais pas, j’étais impolie ; si je les respectais je devenais une femme …

- N’aie pas de regrets Michèle ; tu as fait ton choix, assume-le donc. Oui tu pouvais ne pas m’appeler, tu pouvais les accompagner au restaurant. Mais tu n’as pas choisi cela ... parce que tu préférais me rencontrer ce soir.

- Vous avez sans doute raison, mais combien je suis mal à l’aise … Marie m’a placée dans une situation intenable. Jamais, depuis que j’ai fait la connaissance de Pierre, je ne suis sortie seule avec un homme. Ce que me propose Marie, ce que vous me proposez, je ne pense pas pouvoir l’assumer.

- Mais Michèle, tu n’es pas allée au restaurant avec Marie et son mari ; tu as fait un autre choix. Toi qui enseignes la littérature moderne, relis Sartre la mauvaise foi …

- Bien sûr un peu facile !

- La philosophie ça s’applique toujours aux autres, jamais à soi. Mais toi, avec tes connaissances en littérature et en philosophie, tu ne peux absolument pas accepter cette manière de tricher avec la réalité, avec TA réalité.

- Oh, vous m’attaquez sur mon terrain, vous me placez en face de mes contradictions … Mais vous comprenez Louis, par le simple fait d’aller seule au restaurant avec un homme, un homme jeune de plus, je me condamne de terribles problèmes de conscience.

- Allons Michèle, Marie t’a raconté la révolution, disons sexuelle, qu’elle vit actuellement, et cela avec force détails. As-tu pour autant cessé d’être son amie ?

- Non bien sûr. Mais …

- Et Marie vient de s’épanouir, c’est toi qui me l’as dit. Et sans mettre pour autant son équilibre familial en question.

- Bien sûr Marie s’est épanouie …

- Et cet épanouissement t’a subjuguée, t’a fait rêver et tu as pensé que toi cela te tente bien également. Tu as pensé que comme Marie, tu pourrais aussi vivre un épanouissement.

- Vous êtes redoutable. Oui j’ai envié Marie, ce qui lui arrive me fait rêver, j’en conviens. Oui je le lui ai avoué ... Oui j ai accepté sa proposition de discuter avec vous ; pas vraiment une acceptation d ailleurs … car j’avais une véritable envie de discuter avec vous, de vous connaître, d’examiner l’homme jeune qui l’avait transformée … Avec quelques arrière-pensées évidentes sans doute. Mais dans notre discussion à tous deux de ce soir, si j’étais partie prenante, je ne me sentais pas pour autant impliquée … je me cachais en fait derrière Marie. La vedette c’était Marie, pas moi.

- Oui Michèle, tu t’es cachée derrière Marie : tu voulais à la fois être et ne pas être. Mais ça ne fonctionne pas, ça : il faut être ou ne pas être, pas à la fois être et ne pas être. Marie, en m’évoquant tes pensées, en prenant pour toi l’engagement que tu m’appellerais, t’a piégée et t’a fait sortir de ta cachette. Elle t’a imposé un choix : ou les accompagner et t’ennuyer à en mourir, ce que Gérard aurait pu mettre sur le dos du déplacement de ton mari, ou alors retourner chez toi et m’appeler. Tu as choisi Michèle, tu n es pas allée au restaurant avec eux. Te restait bien entendu la possibilité d’être quelque peu impolie, et de ne pas m’appeler mais tu es bien élevée …

- Vous êtes très dur avec moi, Louis. Vous ne me laissez aucune échappatoire.

- Michèle, je te mets seulement en face de ta réalité. Une alternative se posait à toi et tu as fait ton choix, le bon choix.

- Oui Louis, j’ai vraisemblablement, et inconsciemment, fait mon choix … mais vous savez, je vous l’ai dit, depuis ma rencontre avec Pierre, jamais je ne suis allée seule au restaurant avec un homme seul. Difficile pour moi d’assumer de vous accompagner ce soir. Je suis une femme mariée, une mère de famille, j’aime mon mari, il m’aime. Si encore vous étiez un vieux barbon … mais vous êtes un homme jeune et séduisant et qui ne me déplaît pas ...

- Tu es Michèle, une jeune femme belle et séduisante, et qui me plaît beaucoup.

- Plus si jeune …

- Allons ! Tu sais ce que tu vas faire Michèle ? Tu vas conserver la petite robe légère, pas trop longue, un peu flottante que tu avais tout à l’heure, une robe qui met ton corps merveilleusement en valeur ; la soirée est douce, cela t’ira très bien ; tu prendras néanmoins une petite laine, au cas où … sur le bord de Seine quand nous nous promènerons après le restaurant, peut-être qu’il fera un peu frais … D’accord ?

- Vous me forcez la main …

- Je ne te force pas la main Michèle. Tu as fait ton choix. Tu me dis où je te prends, j’appelle un taxi et j’arrive ; je réserve une table dans un restaurant à deux pas de chez moi. Nous dînerons calmement et nous laisserons venir. Et si après le repas tu désires que je te raccompagne immédiatement devant ta porte, je le ferai, sois-en certaine. À regrets, mais je le ferai. Comme toi, je suis bien élevé.

- Oui, allons au restaurant nous verrons ... Mais je ne …

- Tu viens dans cette jolie petite robe ; au dessus comme convenu une petite laine ; en dessous des bas, pas de ces affreux collants. J’aimerais, même si bien entendu je ne me permettrai pas de contrôler, savoir que la femme qui partage ma table porte des bas.

- Vous devenez grivois ... et puis des bas je n’en ai pas ; vous savez bien que les femmes aujourd’hui portent … ces affreux collants comme vous dites.

- Eh bien je te propose un petit détour par un magasin de lingerie ; nous les choisirons ces bas, et tu iras les passer dans une cabine ; si cela te gêne de faire cet échange-là, tu pourras toujours expliquer à la vendeuse que le collant que tu portes a un accroc, et qu’il te faut donc faire vite.

- Vous êtes plus qu’entreprenant Louis ; comme vous vous montrez directif avec moi !

- Je ne suis absolument pas … très entreprenant, ni très directif ; je sais que tu seras ravie de porter des bas pour me séduire ... aussi je t’aide à te réaliser Michèle. Sans plus.

- OK, je porterai des bas comme vous me le proposez ; mais cela semble terriblement excitant pour vous Louis ? Ne dois-je pas craindre … ?

- Tu n’as rien à craindre Michèle : le fait de porter des bas sera aussi excitant pour toi que pour moi ; d’autant plus excitant pour toi que tu sauras que je sais.

- Comme vous y allez ! mais je ne voudrais pas que cela …

- Écoute Michèle, après le restaurant tu auras un choix encore. Ou tu exigeras que je te ramène immédiatement chez toi, et je le déplorerai certes, mais je m’exécuterai. Ou encore, et je l’espère, tu accepteras que nous nous promenions quelque peu dans Paris. Et si c’est le cas tu pourras toujours exiger que je te ramène devant ta porte plutôt que de continuer la nuit chez moi ... pas très loin du restaurant en fait.

- Oh comme vous y allez … comme vous êtes sûr de vous … de votre pouvoir de séduction …

- Allons ! Marie a parlé de la nuit libre dont tu disposais c’est à coup sûr parce que vous avez évoqué cela toutes les deux. Je ne crois pas qu’elle ait mentionné cela seulement pour t’envoyer au martyre. Elle en a parlé comme de la chance d’un grand bonheur ... pour toi et pour moi. Tu me donnes l’adresse où je dois te prendre, je réserve un restaurant et je passe te prendre. D'accord ?

- Vous ne me laissez pas le choix.

- Le choix tu l’as, Michèle. Tu peux rester chez toi et ce soir tu t’y ennuieras en pensant : « mais pourquoi ai-je pris cette décision-là, cette décision idiote ? ». Et moi je m’ennuierai aussi. Le ratage absolu ! Mais il y a le bon choix : nous dînons au restaurant, nous apprenons à nous connaître ... et nous verrons... Et sauf accident nous passons la nuit chez moi. Mais encore une fois, toujours tu pourras exiger, à n’importe quel moment, que je te ramène chez toi. Vois l’échec que ce serait si nous renoncions à aller au restaurant ! Tu me dis où je peux te prendre ?

- Je peux vous faire confiance, vous allez oublier mon adresse ? Je suis une femme mariée vous savez, et mère de famille ...

- Je suis bien éduqué Michèle. Bien entendu tu peux prendre un taxi et me donner rendez-vous ailleurs.

- Je vous fais confiance : au bas de mon immeuble, au 12 bis boulevard …

-Je peux vous appeler dès que j’arrive ? Mon appareil a dû enregistrer votre numéro ; cela vous évitera de vous exposer seule dehors, le soir, à m’attendre. Je commande un taxi, je vous appelle dès que j’approche de chez vous, nous passons acheter des bas, et nous nous rendons au restaurant. D’accord ?

- OK je me prépare et j’attends votre appel. À bientôt Louis.

- À tout de suite Michèle. Nous allons vivre quelque chose d’extraordinaire, tu verras.

- Peut-être, je l’espère. À bientôt.

- À tout de suite.
tentation
 
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