Céline 13 - le revirement

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Modérateur: Janus

Céline 13 - le revirement

Messagede tentation le 07 Oct 2008, 19:51

Lou-Di-Han enfila une robe de soie … Madame Mia-Soun exigeait de ses femmes qu’elles vinssent dans son bureau revêtues d’une robe de soie, la tenue dans laquelle elles accueillaient leurs clients. C’est que « sa maison » était bien tenue.

- Tu en as déjà terminé avec « Maître Bertrand » ?

- Oui, Madame Mia-Soun. Désolée. Malgré tout le respect que je vous dois …

- Et tu ne veux pas confier Armelle à « Maître Bertrand » …

- Exactement.

- Tu aimes avoir raison … même contre ta patronne … pas très diplomatique, ça.

- Non Madame Mia-Soun, je vous assure. Je vous respecte beaucoup, et croyez-moi, ce n’est pas par esprit de contradiction. Je suis consciencieuse.

- Tu es arrogante.

- Comme vous voulez Madame Mia-Soun, mais …

- « Mais si vous confiez Armelle à « Maître Bertrand », nous la perdons » … c’est ça que tu veux me dire ?

- Exactement, Madame Mia-Soun.

- Eh bien tu as raison … et je sais reconnaître que tu as raison. Tu ne crois pas que je prends mes décisions à la légère … seulement pour contredire mon personnel … simplement parce que je suis la patronne ?

- Je ne me permettrais pas, Madame Mia-Soun …

- Allez, arrête tes simagrées … Tu ne le « sentais » pas ce mec, et tu m’as demandé de suivre sa prestation sur mon écran … et je l’ai fait. Je veux de la qualité chez moi … pas de l’autoritarisme bête … Tu as bien vu comme j’ai « passé l’éponge » avec Milène … et les autres … J’ai pardonné certes … mais ce n’est pas par faiblesse, crois-moi. Milène, Sofiane … et d’autres également … s’il le faut, je les virerai … et elles ne retrouveront plus de travail à Paris, tout au moins pas un comme elles ont chez moi. Je sais être juste, pas faible. Alors, je ne te demande pas de me raconter des salades sur « Maître Bertrand » et Laurent. Comme je t’ai dit, je l’ai regardé opérer « le Maître » … et tu n’as pas besoin de m’expliquer … et je te présente mes excuses pour t’avoir demandé de tester un mec aussi minable. Bien sûr je vais devoir en discuter avec Madame Ri-Hin-Bâ. Elle s’est bien moquée de moi … D’un autre côté j’avais imploré mes consœurs … et rejeter son assistance ça m’aurait « fait perdre la face » … mais d’un autre côté, ce qu’elle m’a fait là … Bon, c’est mon problème … et tu n’en parles à personne, mon autorité en dépend.

- Je pense que Milène ne parlera pas. Je lui ai bien dit qu’elle est détentrice d’un secret, que vous lui avez pardonné pour Laurent, mais que vous ne lui pardonneriez aucune indiscrétion pour « le cas Armelle », qu’elle devait tout conserver pour elle, même avec ses collègues et avec Laurent. Sinon pour elle, ce sera au mieux Anvers ou Frankfort … et au pire le Bois dans un camping-car. Je crois qu’elle restera discrète.

- Bien, je vais discuter avec Madame Ri-Hin-Bâ … Non seulement je ne veux pas de son « Maître Bertrand », mais en plus je refuse de lui envoyer une de mes filles … Mais ça encore, c’est mon problème. Pour ce qui est de Laurent, tu as mon OK, et je crois bien qu’il va réussir. Tu sais, j’ai aussi suivi ta prestation avec lui sur mon écran … je ne suis pas une patronne bornée. Tu as bien travaillé avec lui, et il a bien travaillé avec toi … et aussi avec Milène. Je t’ai dit que j’avais tout suivi. Aussi je sais que tu lui as laissé tester l’endurance de Laurent ; je n’ai rien à y redire : tu as contrôlé le principal, que son travail était impeccable sur la table, et qu’il réussissait à te reprendre aussitôt et à te transférer sur le lit. Après j’ai constaté, comme toi, son endurance. Tu as mon OK pour demain. Bien entendu le travail de Milène dans « l’affaire Armelle » se terminera là : elle fera encore patienter Laurent avant qu’on ne le lance dans l’arène – mais surtout sans relations sexuelles -, et comme je t’ai promis, elle aura droit à un après-midi, seule avec Laurent … et je ne la contrôlerai pas sur l’écran. Bien sûr que Laurent lui racontera « sa prise d’Armelle », mais Milène ne la rencontrera jamais … tout au moins tant qu’elle ne travaillera pas officiellement pour le salon. Quant à toi, je pense que tu es restée sur ta faim avec Laurent … alors si tu le rencontres à titre privé, je ne veux pas le savoir. Les autres le font bien … Ton seul risque ce serait qu’il raconte à nos filles : « Lou-Di-Han, si tu savais ce que nous avons fait, elle et moi … ». Et je ne voudrais pas qu’à cause de lui tu perdes ton autorité sur elles … Alors avant de le revoir à titre privé, réfléchis bien. Le mélange du privé et du professionnel, c’est souvent dangereux, aussi si tu pouvais limiter ça à Jean-Marc … qui est vraiment notre homme de confiance à nous deux …

- Parce qu’avec Jean-Marc, vous croyez …

- Mais je ne crois rien Lou-Di-Han, je sais. Votre complicité, et aussi les fois où vous prenez des jours de vacances en même temps, et quand vous revenez avec le même bronzage … Tant que ça ne porte pas préjudice au salon …

- Merci Madame Mia-Soun, je crois que vous avez pris la bonne décision pour Armelle … et que votre conseil pour mes relations privées et professionnelles est fondé. Je ne rencontrerai jamais Laurent à titre privé … d’autant que nous savons que nos collaboratrices, elles …

- Je pense que Laurent devrait ravir notre Armelle. Après, à toi de jouer, mais pour toi qui la connais bien, je crois que ça ne sera qu’une formalité … Elle aura pris du plaisir avec trois hommes différents, son vieux, Martial « qui lui aura fait faux bond », et Laurent. Tu devrais pouvoir lui faire comprendre facilement qu’elle doit s’attacher plus à « l’homme », qu’à ces hommes-là. Mais quand même, il ne faudrait pas que Martial réapparaisse dans sa vie. Lundi tu lui expliqueras qu’Armelle a fait faux bond … et tu lui feras cadeau d’une « gâterie » en compensation. Pas avec Milène quand même, surtout pas avec elle ! On ne sait jamais, sans le vouloir elle pourrait avoir avec lui une parole malheureuse. À toi de choisir la fille qui lui fera oublier Armelle. À moins que d’ici lundi on ne trouve « une patiente » qui lui conviendrait … Mais que ce soit une cliente ou une de nos filles, ce sera gratuit pour lui. Néanmoins, si tu pouvais relancer une de « nos patientes », ce serait le mieux. Si tu peux … surtout que « la patiente », elle, paierait. Une vraie « patiente », ça le remettrait dans les rails.

Le lendemain Laurent était là à l’heure convenue. Lou-Di-Han le reçut en présence de Milène ; elle lui montra le test d’Armelle : il pouvait être assuré qu’en la baisant, il n’allait pas attraper le SIDA. Elle lui répéta et répéta comment il allait devoir procéder, qu’il allait avoir à se montrer ferme et directif, mais jamais brutal ou agressif … et que quand elle voudrait, elle la fille, prendre l’initiative, il devrait la laisser opérer … même s’il aimerait faire autre chose avec elle. Tout le scénario semblait au point et tout semblait devoir bien se passer. Ne lui restait qu’à patienter … Pour qu’il ne s’énerve pas trop, Milène allait lui tenir compagnie jusqu’au moment où on le mènerait au salon de massage. Mais avec ordre formel de « ne pas se la faire », sa prestation à venir exigeait qu’il reste en pleine forme pour s’occuper de la fille qu’on allait lui confier. D’ailleurs Lou-Di-Han dit à Milène, en présence de Laurent, avant de les quitter : « on vous fait confiance, mais sache Milène, que si tu ne respectes pas la volonté de Madame Mia-Soun, ce soir-même tu quittes le salon. Compris ? ».

Armelle arriva à l’heure elle aussi. Oh les choses ne se présentaient pas au mieux : sous un manteau quelconque, elle était en pantalon ; jamais Lou-Di-Han ne l’avait vue en pantalon. Elle entrouvrit son manteau, le lui enleva et le pendit. Apparut alors une espèce de pull-sac des plus quelconques. On était loin des jolies robes des autres fois. Il allait falloir « jouer » encore plus serré que prévu. Lou-Di-Han ne pouvait pas la laisser se préparer sans lui parler auparavant … ça ferait trop traquenard. Mais une fois qu’elle le lui aurait dit … allait-elle se déshabiller ?

- Asseyons-nous une minute, veux-tu … et buvons un thé.

Lou-Di-Han sonna. Elles s’assirent chacune dans un fauteuil en attendant le thé.

- Martial n’est pas arrivé ?

- Pas encore.

On apporta le thé.

- Tu sais Armelle, j’ai quelque chose à te dire… mais buvons notre thé pendant qu’il est bien chaud … J’ai appris il y a deux heures que Martial ne pourrait pas venir … il a dû partir d’urgence en province au chevet de sa mère malade … Et comme je n’avais aucun moyen de te prévenir, j’ai bien dû te laisser venir … Mais Madame Mia-Soun a décidé que pour te consoler de ton dérangement, j’allais te masser gratuitement … Crois-moi, Madame Mia-Soun et moi sommes vraiment désolées …

Réaction immédiate : Armelle se lèva.

- Bon, eh bien je repars !

Lou-Di-Han se précipita vers elle, la saisit par les épaules, et la fit se rasseoir. Elle se glissa dans le fauteuil à ses côtés, en entourant ses épaules de ses bras.

- Mais non, Armelle, tu t’es dérangée … et Madame Mia-Soun et moi, tenons à nous excuser, et à t’en remercier … tu vas donc te préparer, et je vais te masser.

Armelle essaya de se relever, mais maintenue comme elle l’était par Lou-Di-Han, elle dut y renoncer.

- Tu sais bien que je ne voulais pas revenir … tu m’as un peu « forcé la main » pour que je revienne … d’ailleurs tu me « forces toujours la main ». En fait « tu me manipules ». Je ne voulais pas venir, mais comme je te l’avais promis … je suis venue. Maintenant je repars … D’ailleurs j’avais prévu de repartir très vite … tu m’avais dit « viens une dernière fois, juste une dernière fois … et si tu ne veux pas faire l’amour, tu ne le feras pas ». Eh bien tu vois, de toute façon je n’aurais pas fait l’amour avec Martial, je l’aurais juste vu, je lui aurais répété que c’était fini … Tu as vu comment je suis attifée ? Pas de quoi faire bander un mec ! Je venais juste le temps de lui dire deux ou trois mots, et je serais repartie.

Lou-Di-Han avait entrepris de lui caresser l’épaule … et de l’autre main elle lui caressait les cheveux.

- Allez calme-toi, Armelle … C’est un rendez-vous manqué, c’est triste, mais tu verras, on s’en remet … et puis il reviendra. Allez, bois ton thé.

- Mais je te dis que je veux repartir et ne plus le revoir …

- Calme-toi … je vais te masser … ça te fera du bien, après ça ira mieux, allez accepte … sinon, comment je vais expliquer ça à Madame Mia-Soun … que tu refuses le massage qu’elle t’offre ?

- Tu te rends compte … nous avions rendez-vous … et il m’a posé un lapin ! Tu vois comme j’ai l’air d’une conne ! L’histoire de la mère malade, mais c’est éculé ! Tu le sais bien. Bon si jamais c’était vrai, tous mes vœux de rétablissement. Sinon, il s’est vraiment « foutu de ma gueule » … Ah quelle conne je fais ! Non, j’me tire ! Je ne peux plus supporter d’être ici.

Lou-Di-Han lui serra plus fort les épaules afin qu’elle ne puisse pas se relever.

- Allez calme-toi Armelle … Je vais te masser ; tu verras tu vas te décontracter … ensuite, tu pourras repartir … je ne peux pas te laisser dans cet état, tu es trop stressée pour que je te laisse partir comme ça.

Elle lui caressa doucement un sein …

- Ah tu as un soutien-gorge … dommage …

Sourire d’Armelle.

- Ah tu vois, tu apprécies … ça va mieux. Tout va s’arranger, tu verras.

Elle passa la main sous le pull et continua à lui caresser le sein à travers le soutien-gorge.

- Allez Armelle … j’ai l’habitude de masser des corps nus … pas à travers des vêtements … aussi je te laisse te déshabiller … et quand tu seras prête, viens dans la salle de massage … si tu veux tu peux passer un peignoir … mais comme nous ne serons que toutes les deux …

Et elle posa sa bouche contre la sienne … elle tenta de la faire s’entrouvrir, mais même si Armelle frémit quelque peu, elle la laissa close. Lou-Di-Han n’insista pas : « elle est prête … je vais lui faire un massage sexuel ». Et elle va m’embrasser bientôt.

- Tu te déshabilles ?

- Mais tu te rends compte ce mec … À cause de lui j’ai trompé Robert. Robert, l’homme de ma vie. Il voulait me sauter, rien que me sauter … Et il a réussi. Un vil séducteur. Je me suis laissé séduire. Il faut dire que tu l’as aidée à me séduire, tu m’as rendue dingue de sexe. Alors il n’a plus eu qu’à me baiser. Merci Lou-Di-Han !

- Tu t’es laissé séduire. Oui. Et alors ? Tu ne crois pas que je ne me laisse pas séduire, moi, quand un mec me plaît ? Je peux bien te le dire, mardi j’ai eu un « patient » qui m’a fait flancher … Et crois-moi, j’ai pris mon pied avec lui … et lui il a pris son pied avec moi. Et je ne le regrette pas. Quand je prends du plaisir avec un homme c’est merveilleux, un mec que je rencontre en ville … ou un mec que je rencontre dans mon travail. Et je n’en ai pas honte. Au contraire. Un bon moment pour moi … et je m’en félicite.

- Mais Lou-Di-Han, j’ai Robert, je l’aime, et je l’ai trompé …

- Et alors ? Je vous ai vus tous deux hier, et vous avez l’air de bien vous entendre. Et le plaisir que tu as pris avec Martial n’avait pas l’air de jeter le trouble entre vous deux.

- Mais si ; j’ai honte … parce que je l’aime Robert !

- Et pourtant tu as pris du plaisir avec Martial … et ça ne t’empêche pas d’aimer Robert, non ?

- Bien sûr … mais j’arrête avec Martial ... Pour pouvoir me sauter, il m’a fait des promesses …

- Écoute, je l’ai vu « te sauter » comme tu dis, sur la table … et je n’ai pas entendu de promesses. Non, j’ai vu une fille qui prenait plaisir à se faire faire l’amour par un homme beau et déterminé … qui lui faisait merveilleusement l’amour … et qui adorait ça. Et je te comprends, j’ai déjà fait l’amour avec Martial … et c’est un régal. Tu as fait l’amour avec lui parce que tu en avais envie.

- Oui, tu m’avais manipulée … pour que j’aie envie … et j’ai trouvé ça bien en effet. Tu voulais que j’aie envie de lui, tu voulais qu’il me saute … pour son plaisir à lui … peut-être aussi pour mon plaisir à moi ?

- Tu prends du bonheur, et tu ne l’assumes pas ! Mais des hommes, Armelle, tu en connaîtras d’autres, et j’espère qu’ils ne te décevront pas …

- Mais moi j’ai Robert !

- Et Robert, tu vis avec lui ?

- Non, il est marié.

- Et il t’appelle quand il te veut … et quand il est avec sa femme, tant pis pour toi.

- Si tu veux … mais je ne vois pas les choses comme ça, je l’aime, Robert.

- Et un jour tu auras envie de faire l’amour avec un autre, comme tu l’as fait avec Martial. Tu ne dois pas avoir honte de ça. Robert est marié. Il a une vie avec toi, et une vie à côté de toi. Et toi tu as une vie avec Robert, et une vie à côté de lui … pas de quoi avoir des remords. Ta vie à côté de Robert, elle t’appartient, et à toi seule.

- Martial, sur le lit, quand j’ai voulu repartir la première fois, il m’a dit : « je t’épouse ». Je ne suis complètement idiote … et je le lui ai répondu : « tu dis ça parce que tu veux me sauter et tu l’oublieras après». Mais ça a marché, et grâce à ces mots-là, et même si je voyais clair en lui et comprenais son jeu, je ne suis pas partie, et il m’a sautée … et re-sautée ... et ça a duré tout l’après-midi.

- Et tu as été heureuse avec lui !

- Très heureuse, oui. Mais je lui ai demandé d’échanger nos numéros de téléphone, et de se revoir ailleurs. Et il n’a pas voulu … il m’a dit que c’était interdit entre personnes qui se rencontrent au salon …

- Et il a bien fait, c’est interdit.

- Et j’ai accepté de revenir … parce que j’espérais que la fois suivante, il me le donnerait son numéro … et aussi parce que j’avais envie de faire l’amour avec lui sans préservatif. Ça avait été si triste cette première fois avec des préservatifs …

- Donc tu ne te sentais pas coupable envers Robert ?

- Oh que si … mais quand même … Et puis je me disais : « si nous nous revoyons en ville, et qu’on se plaît vraiment, je le choisirai lui, et je quitterai Robert … ».


- Tu sais bien t’arranger avec ta conscience !

- Peut-être ?

- Faire l’amour avec Martial ça te plaît … et si tu trouves une excuse, tu veux bien avoir une vie avec Robert et une autre avec Martial … comme Robert a une vie avec sa femme, et une autre avec toi.

- Tu es redoutable. La deuxième fois, je lui ai dit que s’il ne se décidait pas à me proposer de nous voir ailleurs, je ne reviendrais plus … et puis toujours toi, tu m’as fait revenir une troisième fois. Je vais te dire, j’ai glissé mon numéro de téléphone dans sa chaussure, un carton, il n’a pas pu ne pas s’en rendre compte … mais il ne m’a pas appelée. Et aujourd’hui il n’est pas venu. C’est un salaud. Il voulait bien me baiser … mais sans plus. Au pied du mur, il s’est trouvé sa mère malade. Bien fait pour moi. L’Armelle, il se l’est sautée … maintenant il passe à autre chose !

- Mais tu en trouveras d’autres des mecs !

- Je ne veux pas en trouver d’autres … C’est lui que je voulais ! Robert et lui … et sans compter le mec avec qui je vis … par commodité … et qui sait même pas me faire l’amour, tu crois pas que ça suffit ?

- Ce que tu voulais c’était prendre du bonheur avec un homme … et tu l’as pris ce bonheur. Peut-être te faut-il tourner la page ? Des hommes, il y en a d’autres. Et les hommes, tu aimes ça Armelle… et tu t’en trouveras d’autres qui te donneront du bonheur … et tu prendras du bonheur avec eux … et tu t’habitueras au bonheur qu’ils te donneront, et tu seras heureuse, et tu n’auras plus de remords … et tu continueras « ta vie conjugale » avec Robert. C’est tout simple !

- Tout simple, vite dit … mais pourquoi tu me dis tout ça ? Tu crois que je ne me suis pas aperçue que tu as décroché mon soutien-gorge, et que tu me caresses les seins ? Tu le fais très bien d’ailleurs ? Pas aussi bien que Robert ou Martial … mais mieux que mon copain … lui il sait même pas que j’en ai, des seins ! Mais tu veux faire de moi une homo ? Tu veux me pousser sur le lit ? Tu me parles d’hommes et tu t’occupes de mes seins … Mais dis c’est ton jeu à toi que tu joues … Armelle, tu veux te la faire, c’est ça ? Les femmes ça t’intéresse ?

- On se calme. Je n’ai pas envie de « me faire Armelle » … je pense que c’est « l’homme » que tu désires … pas « la femme » … mais peut-être tu as également envie de savoir si avec une femme … ? Tu aimes que je te masse … que je masse ta féminité, mais ça te donne envie de l’homme à la fin. Crois-moi, je t’aime beaucoup Armelle … et pas comme une amante, comme « ma petite sœur » plutôt … et je sais que ton vrai plaisir c’est avec « un homme » que tu veux le prendre, même si tu aimes mes caresses.

Armelle se mit debout sans que Lou-Di-Han n’ait pu s’y opposer, ôta son pull, jeta son soutien-gorge, ôta pantalon et culotte, répandant tout ça au hasard, et s’allongea sur le lit.

- Enlève ta robe, et viens me rejoindre !

Lou-Di-Han ôta sa robe ; elle était nue en dessous, revêtit un peignoir, s’assit sur le lit, Attira Armelle à elle et l’embrassa sur la bouche. Armelle lui rendit son baiser.

- Allez, viens par là, je vais te masser.

- Tu ne préfères pas « te faire Armelle » sur le lit ?

- Mais comment je me ferais une femme, Armelle … je ne suis pas outillée pour ça. Pour « se faire Armelle » comme tu dis, « il faut en avoir ». Crois-moi, laisse des hommes « se faire Armelle », pas des femmes. OK ?

- Et tu vas me faire comme l’autre fois, me dire que tu as « un voyeur », tu vas m’exciter, et me livrer à lui ?

- Je n’ai pas de voyeur sous la main aujourd’hui … tant pis pour toi … tu devras te contenter de mon massage.

- Dommage … je commençais à y prendre goût.

- Je pensais que tu avais des remords d’avoir pris du plaisir avec un voyeur ?

- Je commence à te connaître, « grande sœur », tu vas me masser, m’exciter … et me sortir un homme de ta manche.

- Parce que tu veux que je te trouve un homme ?

- C’est toi, ou un homme … qu’est-ce que tu as à me proposer ? Quand tu m’auras rendue folle, tu vas me laisser tomber ? Tu ne peux pas faire ça … Je ne l’accepterai pas. Alors c’est toi qui vas « te la taper l’Armelle » ? … ou tu vas sortir un voyeur ? Tu sais bien que dans l’état où tu vas me mettre …

- Je ne peux pas « me taper l’Armelle », je ne suis pas « outillée » pour ça je t’ai dit, je suis une femme … Mais si tu as peur que « je te laisse tomber », si tu veux, j’appelle ma patronne et je lui demande de te trouver « un voyeur ». Tu veux que je l’appelle ?

- Appelle-la. Mais l’homme, je ne veux pas n’importe quoi, j’en veux un bon, et un bon qui soit résistant, un comme Martial. OK ? Si elle en a un, qu’elle l’envoie … pour le même scénario qu’avec Martial. Je veux pas simplement d’« une passe », je veux que tu me masses, que tu m’excites, que le mec s’excite en me voyant m’exciter … et après, seulement quand nous serons fous de sexe tous les deux … Mais un mec sain, sans préservatif que je le veux ! Compris ? Si elle a ça, je prends ! Martial m’a posé un lapin … je vais pas le pleurer, je vais « m’en faire un autre » ! Je veux qu’elle me trouve ça maintenant ta patronne ! Sinon, tu me masses comme tu m’as dit … et c’est toi qui « te fefras Armelle ». Mais je préfère un homme. Allez, appelle-la !

- Tu es sûre ? Tu veux que j’appelle ma patronne ? Et si elle en trouve un, tu ne te défiles pas après ? Je ne veux pas lui demander … et après devoir lui dire …

- Je ne me défilerai pas. J’en veux un qui sache satisfaire une femme. J’allais lui dire non à Martial … mais je savais bien … et tu savais aussi bien qu’il allait me sauter quand même … et que j’allais aimer ça. Mais le fait de lui avoir donné mon numéro de téléphone ça lui a fait peur. Peur de quoi d’ailleurs ? Robert je ne l’appelle pas quand il est avec sa femme, lui non plus je l’aurais pas appelé chez lui. Mais il a préféré fuir. Alors je dois rester comme une conne à me morfondre ? Qu’elle me trouve un remplaçant … j’veux pas être venue pour rien. T’inquiète pas, cet homme il sera pour moi … c’est pas toi « qui devras te le faire » parce qu’on l’aura dérangé pour rien. Cet homme, c’est pour moi ! Allez, appelle ta patronne … et explique-lui bien !

- J’appelle.
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