Michèle 01

Libre à vous d'imaginer.

Modérateur: Janus

Michèle 01

Messagede tentation le 12 Mai 2008, 16:58

- Bonjour Louis, je te présente mon amie Michèle.

- Bonjour Marie, bonjour Michèle ; enchanté de faire ta connaissance.

- Tu es seul, je suppose ?

- Exact.

- Alors je te confie Michèle, ma meilleure amie ; prends bien soin d’elle … elle est un tant soit peu timide et craint un peu la foule … Son mari a dû partir en déplacement professionnel, c’est pour ça qu’il ne l’a pas accompagnée cet après-midi. Sois donc son chevalier servant … si tu le veux bien évidemment … Je ne pense pas qu’elle puisse t’ennuyer … elle est si belle et si attachante … tu ne trouves pas ? Pour ma part je vais rejoindre mon mari ; ensuite j’irai me préparer pour la représentation. À tout à l’heure, après le spectacle.

- Eh bien je suis ravi Michèle que Marie m’ait fixé cette mission de confiance : prendre soin de toi.

- Je vous remercie d’avoir accepté de me tenir compagnie. Vous ne jouez pas, vous, comme Marie, dans cette pièce ?

- Non, je fais relâche cette fois-ci.

- Vous aimez faire l’acteur comme Marie ?

- Oui. Pourtant il n’y a pas très longtemps que je me passionne pour cela. J’ai eu la révélation il y a peu, que le théâtre est quelque chose d’extraordinaire : se glisser dans la peau d’un autre, quelle meilleure façon de se remettre en question, de mieux se comprendre, de vaincre sa timidité et de s’affirmer ?

-Timide ? Vous vous sentiez timide ? Cela ressemble peu au portrait que m’a fait de vous Marie.

- Parce qu’elle t’a fait un portrait de moi ? Oui le théâtre m’a rendu moins timide, plus entreprenant. Faire du théâtre permet de prendre ses distances avec soi-même … c’est indispensable. Ce devrait être une matière obligatoire à l’école.

- Je ne sais pas ce que vous étiez … je ne sais que ce que Marie m’a dit de vous, de votre présent … peut-être la conséquence du théâtre comme vous le prétendez … Une réussite puisque vous êtes le jeune homme qui donne tant de plaisir à Marie.

- Oh oh, de quoi parles-tu là Michèle ? … que je donne du plaisir à Marie ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

- Je sais Louis. Marie est mon amie. Et elle m’a tout raconté. Tout. Absolument tout. Je sais tout de vous deux.

- Oh la la.

- Eh oui, je sais quels plaisirs vous lui donnez.

- Je ne donne pas du plaisir à Marie ; en fait nous en échangeons beaucoup de plaisirs l’un avec l’autre.

-Comme elle s’est épanouie depuis quelle vous connaît, enfin surtout depuis qu’elle vous connaît … intimement.

- ???
- Les femmes de notre génération, à elle et moi, avons la plupart du temps des relations difficiles avec la sexualité, ce qui nous laisse ignorer les nombreux plaisirs qu'elle peut nous apporter... qu’elle nous permet de partager, comme vous dites. C’est que nous avons été formées comme ça : le plaisir c’est le plaisir de l’homme. Pour nous, c’est à la discrétion de notre maître … s’il comprend seulement que le plaisir peut aussi concerner leurs femmes ... c’est comme ça dis-je, que nous avons été formées, les faibles femmes … la vertu … pas de contraception … entièrement à la disposition du mari …

- Eh bien pour une timide, Marie m’a dit que tu l’étais, tu n’as pas ta langue dans ta poche. Toutefois je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. Certes il y a des femmes qui attendent tout de l’homme, mais il y en a également qui se revendiquent femmes et qui négocient leur plaisir avec l’homme, qui savent ce qu’elles attendent de lui, ce qu’elles peuvent lui apporter, et comment partager leur bonheur avec lui.

- Ne croyez pas que ce soit si simple. Sans doute les jeunes femmes sont-elles différentes de nous : elles sont plus volontaires certes, mais se réalisent-elles sexuellement pour autant ?

- Je ne m’associe pas à ton raisonnement. Si là est le fond de ta pensée, si tu es persuadée que tu as raison, crois-moi il y a des exceptions …

- Oui, Marie est une exception, une exception récente. Grâce à vous. C’est vous qui en avez fait une exception : vous l’avez fait progresser, vous l’avez aidée à s’épanouir

- J’en suis ravi

- À quarante ans passés, elle n’avait connu, comme moi d’ailleurs, que son mari. Peu à peu elle et lui se sont enfoncés, comme la plupart des couples de notre génération, dans une routine médiocre ; certes ils sont inséparables et ils s’aiment, mais jamais l’un comme l’autre n’avait songé aller au-delà des plaisirs banals qui sont ceux de l’époque de notre jeunesse à nous. Nous les femmes, nous avons appris à nous contenter des plaisirs permis … de ceux que notre homme nous apporte, de ses petites caresses discrètes … à partager ses baisers quelconques et sans passion … puis confortablement installées sur le dos, à écarter les jambes quand il souhaite posséder son épouse ... et seulement quand il le souhaite, lui. La relation à l’autre, c’est son monopole exclusif … il ne pourrait pas comprendre que sa femme puisse avoir des envies … Et voilà, il en est rapidement fini des longues et torrides nuits d’amour, et l’un comme l’autre, lui surtout, sont très rapidement prêts pour le sommeil. Bien sûr dans les magazines féminins on nous en parle de ces torrides nuits d’amour … mais nous, celles de notre génération, nous ne sommes pas des traînées … nous sommes conforme à ce que la société attend de nous, les femmes de notre âge, à ce que nos maris attendent de nous, de ce que nos enfants attendent de nous … même si nos filles, elles, attendent autre choses pour elles-mêmes …

- Un peu tristounet en effet. Mais pourquoi ne pas essayer de changer les choses, de vous imposer, vous ces femmes qui vous sentez quelque peu des objets ?

- Comment changer les choses ? Trop de longues années de train-train. Le mari ne comprendrait pas cette rébellion et nous les femmes, nous n’avons pas vraiment l’envie et le courage de nous lancer dans une révolution. Et puis nos maris sont nos maris … ils nous sont indispensables … avec leurs défauts … même si les plaisirs ne sont pas souvent au rendez-vous.

- Quel pessimisme !

- Regardez notre amie Marie là-bas avec son mari ; voyez l’amour évident qui les unit l’un à l’autre. Ils ont connu jadis un coup de foudre réciproque, ils se sont mariés tout naturellement, ils ont bâti un couple et ils ont construit beaucoup ensemble. La sexualité c’était alors la chose honteuse. À l’initiative de l’homme. La femme n’était pas très concernée par cela. Ils continuent toujours à vivre leur plaisir sexuel commun, lui en homme, elle en femme honnête et fidèle. Jusqu’à vous connaître, elle a reçu avec sérénité ce qu’il lui donnait; il n’est ni brutal ni vicieux, il serait même attentionné. Il adore sa femme, mais jamais il ne lui viendrait à l’idée quelle puisse devenir sa maîtresse, qu’il puisse l’amener à un plaisir plus intense. Et je pense qu’il n’a même jamais songé à aller connaître autre chose avec une professionnelle, une femme qui sait, une femme de mauvaise vie.

- Triste en effet.

- Puis il y a eu cet orage qui a éclaté en elle, cette révolution qu’elle a vécue ; elle vous a rencontré dans la troupe théâtrale qu’elle fréquente depuis des années ; vous avez joué des scènes ensemble, la sympathie vous a réunis. Puis vous, le jeune qui pourrait presque être son fils, vous avez osé prolonger quelques caresses que votre jeu théâtral n’exigeait pas. Elle a été étonnée, quelque peu outrée que vous le gamin, excusez l’expression, ayez osé vous attaquer à cette citadelle qu’elle se pensait être, elle la femme mariée, la femme honnête, la mère de famille, elle qui est tellement honorable, qui a un mari honorable, elle qui enseigne à l’université à des étudiants plus âgés que vous. Oui, vous, le gamin vous l’avez outrée en tentant ingénument sa conquête, en faisant d’elle une sorte de pédophile. Mais en fin de compte elle a trouvé cela délicieux de se sentir désirable. Elle se serait défendue avec vigueur contre les assauts d’un homme de sa génération, mais elle a trouvé touchantes les privautés que vous vous permettiez, ces caresses furtives mais tellement déterminées : elle ne pouvait pas les accepter, par vertu, mais elle ne pouvait pas non plus les repousser, par tentation, par envie de voir où cela la mènerait. Elle était séduite, elle ne vous a pas encouragé, mais pas trop découragé non plus, de peur de vous effaroucher. Il lui arrivait quelque chose de neuf dans la vie, aussi elle a laissé vos mains continuer à la frôler, vos lèvres à s’égarer dans son cou, sur ses épaules ; elle vous a enfin laissé l’embrasser et la femme honnête qu’elle était, a retrouvé en elle la jeune fille oubliée et a compris quelle allait vous céder.

- Mais elle te raconte toute sa vie, sans pudeur aucune.

- Elle avait un peu honte : jamais elle n’avait cru qu’elle aurait pu se laisser séduire, quelle aurait pu avoir envie d’être séduite, quelle aurait pu oser se laisser séduire. Et pire par un homme à peine plus âgé que son fils. Puis elle a cédé ; elle croyait qu’elle allait se donner, pour un vague plaisir interdit et rapide, à un jeune homme fougueux qui la désirait tant et dont son désir l’émouvait tellement. Tout faux ! Vous lui avez appris son plaisir à elle, un plaisir dont elle ne soupçonnait pas l’existence. Elle cédait, elle avait accepté de vous céder … et elle craignait d’être prise en vitesse par un vil séducteur soucieux d’ajouter une croix à son palmarès, une belle croix celle-là, la croix d’un jeunot qui se faisait une vieille. Elle craignait … et elle a découvert de longues caresses qui lui ont fait découvrir son corps. Elle a appris que celui-ci pouvait être l’objet de beaucoup d’attentions, que ses seins, vaguement et rapidement pelotés de-ci de-là par un mari trop peu attentionné, abandonnés à vos mains et à votre langue, pouvaient devenir pour elle un immense objet de plaisir. Elle a découvert qu’ils n’étaient pas que de jolies sphères, mais possédaient également des auréoles et des tétons tellement délicats, émotifs et excitables. Elle a découvert également que son sexe n’était pas qu’un organe passif, qu’il pouvait se révéler très vif, que votre langue et vos doigts pouvaient, en explorant sa géographie intime, le faire entrer en transes, qu’ils pouvaient l’amener, ce sexe, au besoin impérieux d’être pénétré. La nécessité d’être pénétrée, elle ignorait que cela pût exister, et sans doute ne l’avait-elle jamais vraiment su. Elle adore son mari, mais chaque fois qu’il la pénètre, c’est bien avant que ce besoin-là, d’être pénétrée, ne se soit imposé à elle. Elle ignorait également qu’on pouvait rester un long moment en elle, à la travailler sans précipitation, pour la mener doucement d’orgasme en orgasme. Elle a appris que l’explosion de l’homme en elle pouvait être une apothéose … partagée comme vous le dites si bien … et non la conclusion venue trop vite, du plaisir du mari. Le plaisir, justement, son plaisir à elle, vous le lui avez appris, vous lui avez fait découvrir son corps, vous lui avez appris que son sexe pouvait ne pas être qu’un agréable déversoir pour le plaisir de son homme, plaisir qu’elle ne partageait pas vraiment, mais qu’elle avait fait tout naturellement sien. Un plaisir banal, conjugal, mais tellement affectueux pourtant ... et auquel elle ne voudrait renoncer … même si elle peut s’épanouir avec vous.

- Ravi de t’entendre dire tout cela. Tu es une femme lyrique. Mais je suis un peu étonné qu’elle t’ait raconté toutes ces choses tellement intimes. Et plus étonné encore que toi, la soi-disant timide, tu me les rapportes alors que nous ne connaissions pas il y a une demi-heure. T’a-t-elle priée de me conter tout cela ?

- Oh que non, elle ne m’a pas priée … elle m’a seulement raconté. C’est que nous sommes amies depuis longtemps ; elle venait de découvrir le plaisir ; il fallait qu’elle partageât cela avec quelqu’un. Elle aurait ... pu vous remercier, mais cela lui aurait paru tellement déplacé de vous remercier du plaisir que vous veniez de lui faire découvrir. Comment aurait-elle pu vous dire … qu’il y avait eu le temps d’avant vous … et le temps actuel ? Elle ne pouvait bien entendu pas en parler non plus à son mari. Elle n’avait que moi avec qui partager cette révélation de son corps à laquelle elle venait d’accéder …

- Et tu partages maintenant cette confidence avec moi. Parce que comme elle, il faut que tu en parles et que tu ne peux pas le faire avec ton mari …

-Juste ! Ce plaisir qui est le sien, pour moi également il est très lourd à porter. Et comme elle, je ne peux pas en discuter avec mon mari. Tu lui as fait découvrir que l’homme pouvait l’amener à des sommets qu’elle n’avait jamais imaginés dans ses fantasmes les plus fous. Jamais elle n’aurait pu croire qu’une femme, patiemment préparée, puisse en arriver à être assoiffée d’être pénétrée, que le travail patient du sexe de l’homme pourrait la mener au septième ciel : toutes en parlent … vaguement … timidement … avec pudeur … mais peu le connaissent. Jamais elle n’aurait cru pouvoir prendre ce sexe-là dans la bouche et l’y faire vivre, la communion du sexe de l’homme et de la bouche de la femme et enfin se nourrir de sa semence. Tellement inattendu … Impensable. Du jamais fait auparavant … c’était vraiment la chose à ne surtout jamais faire … nous ne sommes pas des salopes quand même … mais des femmes honnêtes, des femmes mariées ... des femmes qui savent se tenir. Et pourtant ça s’est fait. Et tout naturellement en plus. Quelle plénitude pour elle ! Pire encore … jamais elle n’aurait pu croire quelle aurait pu adorer se faire sodomiser … péché innommable, le péché des péchés ! Et elle a fait tout ça … et elle a aimé ça. Et elle ne peut pas le crier sur les toits. Elle ne peut bien entendu pas raconter ça à son mari ; elle connaît le bonheur … mais elle ne peut pas en parler avec son mari … Elle ne peut pas parler à son mari du plaisir qu’elle vit en tant que femme. Elle ne peut non plus en parler avec personne. Seulement avec moi.

- Ravi d’apprendre mes bienfaits ; étonné encore quelle se soit si intimement confiée à toi, Michèle. Vous semblez être des sœurs jumelles.

- Nous sommes en effet assez fusionnelles. Nous nous sommes connues à l’université : à l’époque j’étais assistante. Elle était une excellente étudiante ; nous avons sympathisé. Je l’ai poussée à faire son doctorat, je l’ai persuadée d’enseigner. Nous avons des vies quelque peu parallèles : elle a quarante-deux ans, j’en ai quarante-sept. Nous sommes mariées l’une et l’autre avec un homme que nous aimons et respectons beaucoup, nous avons chacune un fils et une fille et mon fils est un peu plus âgé que vous. Toutes deux, nous avons épousé un homme qui était et est demeuré le seul de notre vie … enfin pour moi seule maintenant, un homme que nous adorons. Et voilà que tout à coup elle m’a subjuguée : elle a osé prendre un amant. Et pire, un très jeune amant ! Qui lui donne un plaisir immense. Et en même temps elle reste très attachée à son mari, son couple, sa famille. Une double vie. Très inattendu !

- Et elle te fait porter son secret … parce qu’il pèse trop pour elle seule. Et ce secret, le secret … de ta sœur jumelle … dont elle t’a fait la dépositaire … il est aussi trop lourd pour toi …

- Sans doute …

- Eh bien Michèle, quelle dévotion tu as pour ton amie. Très content d’apprendre que Marie apprécie autant nos relations que je le fais moi-même. Et surtout je suis comblé d’apprendre de ta bouche que cela n’altère en rien ses relations de couple et ses relations familiales.

- La pièce dans laquelle joue Marie va bientôt commencer ; si vous le voulez bien allons la regarder et nous reprendrons notre conversation à la fin de la représentation, à condition bien entendu que vous vouliez bien vous montrer en compagnie d’une vieille.

- OK, allons prendre place dans la salle ; je vais aller m’y exhiber en compagnie de la ravissante vieille que tu es, de cette vieille tellement attachante … et qui se cherche quelque peu … déboussolée qu’elle est par le bonheur de sa sœur jumelle … N’es-tu pas gênée, toi, d’aller au spectacle en compagnie d’un gamin ?

- J’en suis ravie, crois-moi.

- Attention, si tu continues de la sorte, je vais entreprendre de te faire la cour.
tentation
 
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