Michèle 02 (avec Marie)
Posté: 17 Mai 2008, 20:13
Merci Louis de m’avoir servi de cavalier pour assister à la pièce.
- Veux-tu que nous allions féliciter Marie dans sa loge, si toutefois son mari n’a pas eu la même idée.
- Montrez-moi où est sa loge, j’irai en éclaireur.
- Allons-y.
Ils se rendent dans les coulisses.
- C’est là la loge de Michèle ; je te laisse.
- Ne vous éloignez pas trop ; peut-être, si elle est seule, qu’elle désirera vous voir ?
- OK, je me cache dans cette pièce-là, qui est vide en principe.
Michèle pénètre dans la loge de Marie.
- Félicitations Marie pour ton jeu merveilleux ! Louis m’a conduite jusqu’ici, mais au cas où ton mari aurait été présent, il a préféré se cacher dans une pièce à côté.
- Alors comment s’est passée votre conversation ?
- Très bien ; je lui ai surtout parlé de toi, de ton bonheur il a été très étonné que tu m’aies tenue au courant de vos relations.
- L’entente a été bonne entre vous deux ?
- Excellente il me semble.
- Il m’a tenu compagnie dans la salle j’espère que ton mari n’a rien remarqué, qu’il n’a pas été choqué que l’amie de sa femme, seule ce soir, au lieu de prendre place à ses côtés, ait disparu.
- Sans doute a-t-il été surpris ? Mais avions-nous le choix ? Tu voulais rencontrer Louis et pouvais-tu le faire en compagnie de Gérard ? Il m’en parlera sans doute, et je lui raconterai que tu es restée assez tard dans ma loge et que tu n’es en fait arrivée dans la salle que quand la lumière était éteinte et, s’il vous a remarqués … que le hasard a fait que tu aies rencontré ce monsieur. Mais comme vous êtes restés au fond, il n’a pas dû t’apercevoir.
- En effet.
- Alors, il te plaît ce jeune Louis ?
- Oui, il est beau, sympathique et délicat. Et, à ce que tu m’as dit, il est tellement attentionné avec une femme. Mais est-ce que je lui plais, moi ? Je suis un peu vieille pour lui. Tu me diras que toi … mais j’ai cinq ans de plus encore que toi. Et je suis blonde, alors que tu es brune
- Ne t’inquiète pas, je vais lui parler si Gérard ne vient pas me rejoindre dans ma loge. En fait, tu es bien décidée ? Tu n’as pas changé d’avis ? Tu veux toujours profiter du déplacement de Pierre en Allemagne pour passer la nuit avec Louis ?
- Toujours décidée ! Tu m’as tellement fait rêver … aussi je suis décidée. Mais intimidée également, intimidée comme une jeune vierge pas à l’aise du tout en fait. Et si je lui déplaisais ? Mais tu m’as tellement vanté ses qualités que je ne veux pas gâcher cette chance unique qui m’est donnée ce soir. Reste à savoir si lui …
- Tu ne t’es pas trop écartée de lui pendant le spectacle ?
- Non, je suis restée au contact, discrètement bien entendu
- Et lui, il n’a pas esquivé le contact ?
- Non pas du tout ; au contraire. À un moment il m’a même pris furtivement la main alors que j’avais le bras posé sur l’accoudoir qui nous séparait.
-Tu ne l’as pas retirée bien entendu ?
- J’ai fait comme si je n’avais rien remarqué ; il n’a d’ailleurs pas insisté ; il ne fallait pas qu’on se fasse remarquer des autres spectateurs, et comme il est discret, je pense qu’il s’est seulement contenté de me passer ce message ... et moi de le recevoir.
- OK, va vite le chercher, que je le tienne au courant de la situation ... avant que Gérard n’ait la bonne idée de venir me féliciter ; je pense qu’il va le faire mais en me laissant toutefois un peu de temps pour me reposer. Aussi il faut qu’on se dépêche, que Louis nous ait quittées avant son arrivée. Et si ce n’est pas le cas, je lui dirai que je l’ai fait appeler pour un problème technique. Comme convenu Gérard va t’inviter au restaurant ce soir mais tu lui diras que tu es très fatiguée et que tu veux aller dormir ; il te ramènera donc chez toi. Allez va. Vite !
Michèle sort. Elle revient une minute plus tard en compagnie de Louis.
- Salut Louis. Je vais me dépêcher car il faut que tu sortes assez rapidement de ma loge avant que mon mari n’arrive. J’ai une chose à te dire. Sans doute qu’elle te fera plaisir ? Peut-être pas ? Dans ce cas, j’en serai désolée. En espérant toutefois que nos excellentes relations n’en seront pas altérées pour autant.
- …
- Voilà, Michèle et toi avez discuté. Elle t’a parlé de moi, de toi. Nous sommes comme deux jumelles, tu as dû t’en rendre compte. Et comme ma jumelle, elle voudrait vivre avec toi, ce que moi j’ai vécu. Es-tu d’accord ? Surtout ne me donne pas ton avis tout de suite. Son mari est en Allemagne, elle a la nuit devant elle. Bien entendu il était prévu qu’elle nous accompagnerait Gérard et moi au restaurant ; elle prétextera une grosse fatigue et demandera à Gérard de la laisser chez elle. Je vais lui laisser ton téléphone. Dès qu’elle sera chez elle, elle t’appellera et t’indiquera comment la rejoindre. Ce sera à vous deux de jouer. Le mieux ce serait, si tu es d’accord, que tu fasses comme avec moi, que tu l’amènes chez toi : tu sais les femmes mariées préfèrent rencontrer leurs amants hors de chez elles. Allez file avant que Gérard n’arrive ! Vite ! Et attends l’appel de Michèle. Un détail, elle a particulièrement envie de se faire sodomiser ...
Louis quitte la pièce
- Tu y es allée un peu fort, Marie ! Que va-t-il penser de moi ?
- Tu sais bien que nous avions très peu de temps pour passer le message. Et excitée comme tu l’es ce soir, tu ne dois pas rater cette occasion alors que tu as exceptionnellement une nuit libre … ce dont moi je n’ai jamais pu profiter, moi … seulement des après-midi.
- Oui bien sûr, mais j’ai été très gênée en t’écoutant lui parler. Je me vois mal l’appeler au téléphone … pour lui dire quoi ?
- Ne t’inquiète pas, quand tu appelleras, c’est lui qui mènera la conversation. Mais si tu préfères, je peux l’appeler et lui donner ton numéro, comme cela tu n’auras pas à prendre l’initiative. Tu veux ?
- Mais non, je ferai comme tu as prévu.
- Courage Michèle, il te faut profiter du créneau qui s’offre à toi. Une nuit, tu te rends compte ? Jamais ça ne se reproduira.
- Oui bien sûr je suis tentée, très tentée même. Tu as su me persuader mais suis-je son type de femme ? Je suis tellement différente de toi, physiquement, blonde, plus grande, plus vieille surtout et des seins minuscules. Que va-t-il penser en les voyant ?
- Ne t’inquiète pas. Il m’adore, je l’adore, mais c’est purement physique, rien que physique. Et comme c’est un bon coup comme disent les petites jeunes, qu’il te plaît, si tu as envie de lui il te faut foncer. Tu diras à Gérard que tu es fatiguée, que tu as besoin de sommeil, que tu es désolée et que tu ne nous accompagneras pas au restaurant ; il te déposera chez toi. Alors tout de suite le téléphone ! À toi de décider s’il viendra chez toi ou toi chez lui. Et n’oublie pas ton test HIV, il te le demandera, sûr.
- Avoir fait faire exprès un test HIV, tu ne crois pas que ça va faire guet-apens ? Laissons tomber, nous emploierons des préservatifs. Il en a chez lui, tu es sûre ? Je serais gênée de le rejoindre avec ce genre d’outils dans mon sac ... que penserait-il de moi ? Comme tu sais, je n’ai jamais connu un autre homme que Pierre, aussi je vais déjà tellement avoir mauvaise conscience ... Tu connais ça, toi, même si tu as acquis un peu d’expérience avec Louis ... Aussi je pense que je vais me contenter de me faire sodomiser, et seulement sodomiser … et avec un préservatif ! Bien sûr tu m’as dit qu’il ne voudrait pas de préservatifs … eh bien il faudra bien qu’il accepte ça … Non, je ne peux pas aller le rejoindre avec un test HIV et des préservatifs … c’est trop me demander. C’est déjà pas si mal ... Je vais me faire sodomiser … et avec un préservatif ! Moi qui avais toujours considéré ça comme la pire des bassesses que puisse vivre une femme … comme toi d’ailleurs … Mais tu m’as tellement vanté les plaisirs que ça t’avait fait vivre, que j’en rêve … Oui, qu’il me sodomise pour cette première fois, pour cette nuit. Pour le reste … nous trouverons une autre occasion. Quand nous nous connaîtrons mieux …
- Ne rêve pas, Louis ne se contentera pas de seulement te sodomiser. Et il n’acceptera pas l’idée des préservatifs. Tu vas le mécontenter ... il risque de te renvoyer. Prends avec toi ton test HIV ; si tu veux, je peux lui dire que tu en as fait un … ça t’évitera de devoir lui présenter le papier comme si tu avais affaire à un contrôle d’identité …
- Mais je me refuse … pour le moment … à tout autre acte que la sodomie …, je ne suis pas encore prête à l’idée de tromper Pierre. Aussi je ne veux pas déjà recevoir en moi le sperme d’un homme qui n’est pas le mien. En quelque sorte, si la sodomie m’attire, c’est bien parce que tu m’en as tellement vanté les délices … mais aussi parce que je suis en quelque sorte vierge de ce côté-là : en me faisant sodomiser, et en ne recevant pas en moi le sperme d’un autre, je n’aurai pas vraiment l’impression de tromper Pierre. Pour cette fois, ce sera la sodomie, et avec un préservatif … je ne peux pas plus pour le moment. Je ne peux pas plus. Je ne suis pas encore prête. Je ne peux pas non plus laisser Louis pénétrer mon sexe ... c’est trop intime mon sexe, c’est tabou … Une autre fois … mon sexe n’a jamais connu que Pierre, et je n’ai jamais connu que le sperme de Pierre. Oui ce ne sera que la sodomie … et avec un préservatif. Il ne faut pas qu’il insiste … Une autre fois oui … une autre fois il pourra pénétrer mon sexe … une autre fois, je pourrai recevoir son sperme … c’est certain … mais seulement une autre fois. Aujourd’hui, je ne suis pas prête … les choses sont allées trop vite … Et en plus … quand bien même … si je me laissais séduire … il ne faut pas … car ce n’est vraiment pas le moment … c’est justement ma période de fécondité … et comme tu sais, je ne prends pas la pilule … Pierre prend ses précautions. Bien sûr je suis âgée … il ne devrait pas y avoir de risque… mais vois s il me mettait quand même enceinte … à mon âge ! Non, non, il refusera les préservatifs … il voudra pénétrer mon sexe … au risque de m’engrosser … Non, je ne vais pas l’appeler. Je n’ai jamais fait ça … je n’ai jamais eu envie d’un homme avant que tu ne me tentes. Et je n’ai jamais téléphoné à un homme … même en tout bien tout honneur. Je ne me vois pas lui téléphoner pour lui dire que je vais le rejoindre chez lui … parce que ma sœur jumelle apprécie ses prestations … Non, je renonce à mon rêve… En plus il est plus jeune que mon fils. Tu te rends compte ! Comment oserais-je encore le regarder, Yann, après avoir fait l’amour avec un homme qui a six mois de moins que lui ? Une autre fois peut-être ? Ma décision est prise, je laisse tomber, c est plus sage et je viens au restaurant avec vous.
- Il n y aura pas d’autre fois Michèle, si tu ne l’appelles pas tu vas le vexer. Et même si tu lui proposais de vous rencontrer à nouveau une autre fois, il est vraisemblable qu’il refuserait. Et puis songe, tu as une nuit à toi, à vous deux. Une chance inouïe qui ne se reproduira plus jamais.
- Je ne peux pas Marie, crois-moi. Pas maintenant, pas encore. Je ne ferais que penser à Pierre. Mais tu as raison, je dois l’appeler … par courtoisie … mais ce sera uniquement pour m’excuser. Tes récits, bien sûr m’ont fait rêver, ils m’ont excitée. Je croyais que je pourrais … mais je ne peux pas. Je lui demanderai d’être patient … d’attendre un peu. Je ne peux pas me donner comme ça à un homme, surtout à un homme aussi jeune même s’il est très perfectionniste avec les femmes. Toi d’ailleurs tu ne t’es pas donnée tout de suite à lui et tu as employé des préservatifs au début
- Pour moi, ça n a pas été la même chose, ça a été beaucoup plus romantique, l’approche a été plus délicate, et puis quand nous avons fait l’amour … en commençant normalement, ce n’était pas complètement programmé, et il a fallu que je m’habitue à l’idée, que je l’accepte d’abord. Forcément, à cause du sida, nous nous sommes protégés. Mais rapidement il m’a imposé un test. Et c’est pour ça que je t’ai demandé de prendre les devants, et de le faire ce test. Tu pourras toujours lui dire que c’est pour des raisons professionnelles que tu l’as fait …
- Tu as pris ton temps et moi je dois brûler les étapes. Si j’acceptais, pourrais-je encore me regarder dans une glace ? Pourrais-je encore regarder Pierre dans les yeux ? Non, je renonce. Je ne l’appellerai pas.
- Tu ne l’appelleras pas. Et tout est fini. Jamais tu ne renoueras le contact et des années durant tu regretteras amèrement ta décision. Et pour te consoler de ça, un jour tu prendras un amant, n’importe lequel, un qui ne te conviendra pas, et qui te fera l’amour comme un sagouin. Si tu fermes la porte aujourd’hui, tu ne t’en consoleras jamais, et forcément tu en arriveras à faire n importe quoi pour essayer d’oublier ça. Tu risques fort alors d’être déçue par ce n’importe quoi. Et d’augmenter considérablement tes regrets. Réfléchis bien à la chance qui se présente à toi aujourd’hui. Un amant, sûr, tu en prendras un un jour. Le ver est dans le fruit Michèle, tu n’échapperas pas à ton destin, tu sais que tu vas te donner à un autre homme que Pierre, tu en rêves trop maintenant. Reste à prendre le bon ... au bon moment. Tu peux prendre ton temps, bien sûr. Est-ce que Louis sera patient, qu’il attendra que tu sois prête ? Est-ce que tu n’es pas aujourd’hui excitée comme une puce ? Alors as-tu le temps de prendre ton temps ? Il est bien éduqué, il commencera par t’inviter au restaurant ; vous pourrez discuter franchement, maintenant que tout est clair. Tu te feras vite à l’idée d’aller plus avant, avec le bon, au bon moment. Appelle-le vite !
On frappe à la porte.
- Entrez !
Gérard entre.
- Bonjour Michèle, comment tu vas ; je croyais te voir dans la salle.
- Bonjour Gérard. Oui, je me suis un peu attardée dans les coulisses, et quand je suis entrée dans la salle, la lumière était coupée ; je suis donc restée au fond.
- Tu as pu quand même voir la pièce dans de bonnes conditions ?
- Oui, ça va. Ensuite je suis venue féliciter Marie, et surtout m’excuser pour ce soir : je suis très fatiguée, le voyage de Pierre me stresse un peu, aussi je préfère ne pas aller au restaurant avec vous, et rentrer tout de suite à la maison.
- Dommage ; tu es sûre que nous accompagner ne te distrairait pas, et ferait diminuer ton stress ?
- Non Gérard, je préfère aller me coucher tôt ; dépose-moi à la maison s’il te plaît.
- Comme tu voudras. Bravo Marie, une fois de plus, tu as été excellente ce soir. Tu es prête ? Nous y allons ?
- Je passe mon manteau.
Ils quittent la pièce.
- Veux-tu que nous allions féliciter Marie dans sa loge, si toutefois son mari n’a pas eu la même idée.
- Montrez-moi où est sa loge, j’irai en éclaireur.
- Allons-y.
Ils se rendent dans les coulisses.
- C’est là la loge de Michèle ; je te laisse.
- Ne vous éloignez pas trop ; peut-être, si elle est seule, qu’elle désirera vous voir ?
- OK, je me cache dans cette pièce-là, qui est vide en principe.
Michèle pénètre dans la loge de Marie.
- Félicitations Marie pour ton jeu merveilleux ! Louis m’a conduite jusqu’ici, mais au cas où ton mari aurait été présent, il a préféré se cacher dans une pièce à côté.
- Alors comment s’est passée votre conversation ?
- Très bien ; je lui ai surtout parlé de toi, de ton bonheur il a été très étonné que tu m’aies tenue au courant de vos relations.
- L’entente a été bonne entre vous deux ?
- Excellente il me semble.
- Il m’a tenu compagnie dans la salle j’espère que ton mari n’a rien remarqué, qu’il n’a pas été choqué que l’amie de sa femme, seule ce soir, au lieu de prendre place à ses côtés, ait disparu.
- Sans doute a-t-il été surpris ? Mais avions-nous le choix ? Tu voulais rencontrer Louis et pouvais-tu le faire en compagnie de Gérard ? Il m’en parlera sans doute, et je lui raconterai que tu es restée assez tard dans ma loge et que tu n’es en fait arrivée dans la salle que quand la lumière était éteinte et, s’il vous a remarqués … que le hasard a fait que tu aies rencontré ce monsieur. Mais comme vous êtes restés au fond, il n’a pas dû t’apercevoir.
- En effet.
- Alors, il te plaît ce jeune Louis ?
- Oui, il est beau, sympathique et délicat. Et, à ce que tu m’as dit, il est tellement attentionné avec une femme. Mais est-ce que je lui plais, moi ? Je suis un peu vieille pour lui. Tu me diras que toi … mais j’ai cinq ans de plus encore que toi. Et je suis blonde, alors que tu es brune
- Ne t’inquiète pas, je vais lui parler si Gérard ne vient pas me rejoindre dans ma loge. En fait, tu es bien décidée ? Tu n’as pas changé d’avis ? Tu veux toujours profiter du déplacement de Pierre en Allemagne pour passer la nuit avec Louis ?
- Toujours décidée ! Tu m’as tellement fait rêver … aussi je suis décidée. Mais intimidée également, intimidée comme une jeune vierge pas à l’aise du tout en fait. Et si je lui déplaisais ? Mais tu m’as tellement vanté ses qualités que je ne veux pas gâcher cette chance unique qui m’est donnée ce soir. Reste à savoir si lui …
- Tu ne t’es pas trop écartée de lui pendant le spectacle ?
- Non, je suis restée au contact, discrètement bien entendu
- Et lui, il n’a pas esquivé le contact ?
- Non pas du tout ; au contraire. À un moment il m’a même pris furtivement la main alors que j’avais le bras posé sur l’accoudoir qui nous séparait.
-Tu ne l’as pas retirée bien entendu ?
- J’ai fait comme si je n’avais rien remarqué ; il n’a d’ailleurs pas insisté ; il ne fallait pas qu’on se fasse remarquer des autres spectateurs, et comme il est discret, je pense qu’il s’est seulement contenté de me passer ce message ... et moi de le recevoir.
- OK, va vite le chercher, que je le tienne au courant de la situation ... avant que Gérard n’ait la bonne idée de venir me féliciter ; je pense qu’il va le faire mais en me laissant toutefois un peu de temps pour me reposer. Aussi il faut qu’on se dépêche, que Louis nous ait quittées avant son arrivée. Et si ce n’est pas le cas, je lui dirai que je l’ai fait appeler pour un problème technique. Comme convenu Gérard va t’inviter au restaurant ce soir mais tu lui diras que tu es très fatiguée et que tu veux aller dormir ; il te ramènera donc chez toi. Allez va. Vite !
Michèle sort. Elle revient une minute plus tard en compagnie de Louis.
- Salut Louis. Je vais me dépêcher car il faut que tu sortes assez rapidement de ma loge avant que mon mari n’arrive. J’ai une chose à te dire. Sans doute qu’elle te fera plaisir ? Peut-être pas ? Dans ce cas, j’en serai désolée. En espérant toutefois que nos excellentes relations n’en seront pas altérées pour autant.
- …
- Voilà, Michèle et toi avez discuté. Elle t’a parlé de moi, de toi. Nous sommes comme deux jumelles, tu as dû t’en rendre compte. Et comme ma jumelle, elle voudrait vivre avec toi, ce que moi j’ai vécu. Es-tu d’accord ? Surtout ne me donne pas ton avis tout de suite. Son mari est en Allemagne, elle a la nuit devant elle. Bien entendu il était prévu qu’elle nous accompagnerait Gérard et moi au restaurant ; elle prétextera une grosse fatigue et demandera à Gérard de la laisser chez elle. Je vais lui laisser ton téléphone. Dès qu’elle sera chez elle, elle t’appellera et t’indiquera comment la rejoindre. Ce sera à vous deux de jouer. Le mieux ce serait, si tu es d’accord, que tu fasses comme avec moi, que tu l’amènes chez toi : tu sais les femmes mariées préfèrent rencontrer leurs amants hors de chez elles. Allez file avant que Gérard n’arrive ! Vite ! Et attends l’appel de Michèle. Un détail, elle a particulièrement envie de se faire sodomiser ...
Louis quitte la pièce
- Tu y es allée un peu fort, Marie ! Que va-t-il penser de moi ?
- Tu sais bien que nous avions très peu de temps pour passer le message. Et excitée comme tu l’es ce soir, tu ne dois pas rater cette occasion alors que tu as exceptionnellement une nuit libre … ce dont moi je n’ai jamais pu profiter, moi … seulement des après-midi.
- Oui bien sûr, mais j’ai été très gênée en t’écoutant lui parler. Je me vois mal l’appeler au téléphone … pour lui dire quoi ?
- Ne t’inquiète pas, quand tu appelleras, c’est lui qui mènera la conversation. Mais si tu préfères, je peux l’appeler et lui donner ton numéro, comme cela tu n’auras pas à prendre l’initiative. Tu veux ?
- Mais non, je ferai comme tu as prévu.
- Courage Michèle, il te faut profiter du créneau qui s’offre à toi. Une nuit, tu te rends compte ? Jamais ça ne se reproduira.
- Oui bien sûr je suis tentée, très tentée même. Tu as su me persuader mais suis-je son type de femme ? Je suis tellement différente de toi, physiquement, blonde, plus grande, plus vieille surtout et des seins minuscules. Que va-t-il penser en les voyant ?
- Ne t’inquiète pas. Il m’adore, je l’adore, mais c’est purement physique, rien que physique. Et comme c’est un bon coup comme disent les petites jeunes, qu’il te plaît, si tu as envie de lui il te faut foncer. Tu diras à Gérard que tu es fatiguée, que tu as besoin de sommeil, que tu es désolée et que tu ne nous accompagneras pas au restaurant ; il te déposera chez toi. Alors tout de suite le téléphone ! À toi de décider s’il viendra chez toi ou toi chez lui. Et n’oublie pas ton test HIV, il te le demandera, sûr.
- Avoir fait faire exprès un test HIV, tu ne crois pas que ça va faire guet-apens ? Laissons tomber, nous emploierons des préservatifs. Il en a chez lui, tu es sûre ? Je serais gênée de le rejoindre avec ce genre d’outils dans mon sac ... que penserait-il de moi ? Comme tu sais, je n’ai jamais connu un autre homme que Pierre, aussi je vais déjà tellement avoir mauvaise conscience ... Tu connais ça, toi, même si tu as acquis un peu d’expérience avec Louis ... Aussi je pense que je vais me contenter de me faire sodomiser, et seulement sodomiser … et avec un préservatif ! Bien sûr tu m’as dit qu’il ne voudrait pas de préservatifs … eh bien il faudra bien qu’il accepte ça … Non, je ne peux pas aller le rejoindre avec un test HIV et des préservatifs … c’est trop me demander. C’est déjà pas si mal ... Je vais me faire sodomiser … et avec un préservatif ! Moi qui avais toujours considéré ça comme la pire des bassesses que puisse vivre une femme … comme toi d’ailleurs … Mais tu m’as tellement vanté les plaisirs que ça t’avait fait vivre, que j’en rêve … Oui, qu’il me sodomise pour cette première fois, pour cette nuit. Pour le reste … nous trouverons une autre occasion. Quand nous nous connaîtrons mieux …
- Ne rêve pas, Louis ne se contentera pas de seulement te sodomiser. Et il n’acceptera pas l’idée des préservatifs. Tu vas le mécontenter ... il risque de te renvoyer. Prends avec toi ton test HIV ; si tu veux, je peux lui dire que tu en as fait un … ça t’évitera de devoir lui présenter le papier comme si tu avais affaire à un contrôle d’identité …
- Mais je me refuse … pour le moment … à tout autre acte que la sodomie …, je ne suis pas encore prête à l’idée de tromper Pierre. Aussi je ne veux pas déjà recevoir en moi le sperme d’un homme qui n’est pas le mien. En quelque sorte, si la sodomie m’attire, c’est bien parce que tu m’en as tellement vanté les délices … mais aussi parce que je suis en quelque sorte vierge de ce côté-là : en me faisant sodomiser, et en ne recevant pas en moi le sperme d’un autre, je n’aurai pas vraiment l’impression de tromper Pierre. Pour cette fois, ce sera la sodomie, et avec un préservatif … je ne peux pas plus pour le moment. Je ne peux pas plus. Je ne suis pas encore prête. Je ne peux pas non plus laisser Louis pénétrer mon sexe ... c’est trop intime mon sexe, c’est tabou … Une autre fois … mon sexe n’a jamais connu que Pierre, et je n’ai jamais connu que le sperme de Pierre. Oui ce ne sera que la sodomie … et avec un préservatif. Il ne faut pas qu’il insiste … Une autre fois oui … une autre fois il pourra pénétrer mon sexe … une autre fois, je pourrai recevoir son sperme … c’est certain … mais seulement une autre fois. Aujourd’hui, je ne suis pas prête … les choses sont allées trop vite … Et en plus … quand bien même … si je me laissais séduire … il ne faut pas … car ce n’est vraiment pas le moment … c’est justement ma période de fécondité … et comme tu sais, je ne prends pas la pilule … Pierre prend ses précautions. Bien sûr je suis âgée … il ne devrait pas y avoir de risque… mais vois s il me mettait quand même enceinte … à mon âge ! Non, non, il refusera les préservatifs … il voudra pénétrer mon sexe … au risque de m’engrosser … Non, je ne vais pas l’appeler. Je n’ai jamais fait ça … je n’ai jamais eu envie d’un homme avant que tu ne me tentes. Et je n’ai jamais téléphoné à un homme … même en tout bien tout honneur. Je ne me vois pas lui téléphoner pour lui dire que je vais le rejoindre chez lui … parce que ma sœur jumelle apprécie ses prestations … Non, je renonce à mon rêve… En plus il est plus jeune que mon fils. Tu te rends compte ! Comment oserais-je encore le regarder, Yann, après avoir fait l’amour avec un homme qui a six mois de moins que lui ? Une autre fois peut-être ? Ma décision est prise, je laisse tomber, c est plus sage et je viens au restaurant avec vous.
- Il n y aura pas d’autre fois Michèle, si tu ne l’appelles pas tu vas le vexer. Et même si tu lui proposais de vous rencontrer à nouveau une autre fois, il est vraisemblable qu’il refuserait. Et puis songe, tu as une nuit à toi, à vous deux. Une chance inouïe qui ne se reproduira plus jamais.
- Je ne peux pas Marie, crois-moi. Pas maintenant, pas encore. Je ne ferais que penser à Pierre. Mais tu as raison, je dois l’appeler … par courtoisie … mais ce sera uniquement pour m’excuser. Tes récits, bien sûr m’ont fait rêver, ils m’ont excitée. Je croyais que je pourrais … mais je ne peux pas. Je lui demanderai d’être patient … d’attendre un peu. Je ne peux pas me donner comme ça à un homme, surtout à un homme aussi jeune même s’il est très perfectionniste avec les femmes. Toi d’ailleurs tu ne t’es pas donnée tout de suite à lui et tu as employé des préservatifs au début
- Pour moi, ça n a pas été la même chose, ça a été beaucoup plus romantique, l’approche a été plus délicate, et puis quand nous avons fait l’amour … en commençant normalement, ce n’était pas complètement programmé, et il a fallu que je m’habitue à l’idée, que je l’accepte d’abord. Forcément, à cause du sida, nous nous sommes protégés. Mais rapidement il m’a imposé un test. Et c’est pour ça que je t’ai demandé de prendre les devants, et de le faire ce test. Tu pourras toujours lui dire que c’est pour des raisons professionnelles que tu l’as fait …
- Tu as pris ton temps et moi je dois brûler les étapes. Si j’acceptais, pourrais-je encore me regarder dans une glace ? Pourrais-je encore regarder Pierre dans les yeux ? Non, je renonce. Je ne l’appellerai pas.
- Tu ne l’appelleras pas. Et tout est fini. Jamais tu ne renoueras le contact et des années durant tu regretteras amèrement ta décision. Et pour te consoler de ça, un jour tu prendras un amant, n’importe lequel, un qui ne te conviendra pas, et qui te fera l’amour comme un sagouin. Si tu fermes la porte aujourd’hui, tu ne t’en consoleras jamais, et forcément tu en arriveras à faire n importe quoi pour essayer d’oublier ça. Tu risques fort alors d’être déçue par ce n’importe quoi. Et d’augmenter considérablement tes regrets. Réfléchis bien à la chance qui se présente à toi aujourd’hui. Un amant, sûr, tu en prendras un un jour. Le ver est dans le fruit Michèle, tu n’échapperas pas à ton destin, tu sais que tu vas te donner à un autre homme que Pierre, tu en rêves trop maintenant. Reste à prendre le bon ... au bon moment. Tu peux prendre ton temps, bien sûr. Est-ce que Louis sera patient, qu’il attendra que tu sois prête ? Est-ce que tu n’es pas aujourd’hui excitée comme une puce ? Alors as-tu le temps de prendre ton temps ? Il est bien éduqué, il commencera par t’inviter au restaurant ; vous pourrez discuter franchement, maintenant que tout est clair. Tu te feras vite à l’idée d’aller plus avant, avec le bon, au bon moment. Appelle-le vite !
On frappe à la porte.
- Entrez !
Gérard entre.
- Bonjour Michèle, comment tu vas ; je croyais te voir dans la salle.
- Bonjour Gérard. Oui, je me suis un peu attardée dans les coulisses, et quand je suis entrée dans la salle, la lumière était coupée ; je suis donc restée au fond.
- Tu as pu quand même voir la pièce dans de bonnes conditions ?
- Oui, ça va. Ensuite je suis venue féliciter Marie, et surtout m’excuser pour ce soir : je suis très fatiguée, le voyage de Pierre me stresse un peu, aussi je préfère ne pas aller au restaurant avec vous, et rentrer tout de suite à la maison.
- Dommage ; tu es sûre que nous accompagner ne te distrairait pas, et ferait diminuer ton stress ?
- Non Gérard, je préfère aller me coucher tôt ; dépose-moi à la maison s’il te plaît.
- Comme tu voudras. Bravo Marie, une fois de plus, tu as été excellente ce soir. Tu es prête ? Nous y allons ?
- Je passe mon manteau.
Ils quittent la pièce.