Deux jours plus tard, Céline appela Lou-Di-Han :
- Allô Lou-Di-Han, c’est Armelle … il faut que je te parle … je ne pourrai pas venir lundi comme je te l’ai promis …
- Écoute Armelle, je ne peux pas te répondre tout de suite, mais je peux te rappeler … ou mieux, tu as du temps libre cet après-midi ?
- Je peux m’arranger.
- Tu peux passer me voir au salon … ou tu préfères qu’on se rencontre ailleurs ? Je te propose dans une heure au salon, ça t’irait ?
- Oui si tu veux … mais tu sais, je ne pourrai pas venir lundi …
- Viens dans une heure, nous en discuterons calmement autour d’un thé. À bientôt. Je t’embrasse.
- OK, je viendrai.
Une heure après, Cécile était là. Lou-Di-Han l’embrassa … et cette familiarité étonna Cécile … enfin Armelle.
- Bonjour Armelle ; j’espère que tu vas bien ; tu vas me raconter … mais d’abord je nous commande un thé ; un thé, tu veux bien ?
- Oui bien sûr.
- Comme tu es belle ! Tu as aimé ta dernière séance de massage-épilation ? … Tu as été magnifique ! Quelle beauté était la tienne alors … la beauté d’une femme heureuse, d’une femme épanouie, d’une femme qui sait où est son plaisir et son bonheur … tu as bien fait d’accepter un autre rendez-vous … Martial a été merveilleux avec toi … tu t’es tellement révélée à toi-même ce jour-là … tu as eu raison de choisir de ne pas cesser là votre relation …
À ce moment une jeune Asiatique silencieuse est venue apporter le thé, simplement une ombre qui passait …
- Oui, je te disais Armelle, tu as bien fait d’accepter la nouvelle invitation de Martial … et tu sais, ici, tu es en sécurité, il ne peut rien d’arriver de désagréable, rien que du bonheur …
- Justement, je ne pourrai pas venir lundi …
- Martial t’a déplu ? Il n’a pas été correct avec toi ? Tu fais bien de me le dire … nos patients, nous les voulons impeccables, des personnes sûres à 200% … notre salon est une maison de confiance, nous ne tolérons pas le moindre manquement … s’il y a problème, sois-en certaine, Madame Mia-Soun sera intraitable, crois-moi. Martial je le connais depuis longtemps … je le masse régulièrement … Je lui accorde même … certaines prestations … et je peux te dire que d’hôtesse à patient, je le trouve très bien … et même je prends du plaisir avec lui … et il est sûr comme je t’ai dit … tellement sûr (on le contrôle souvent) que je n’exige pas de préservatif avec lui … tu vois, même pour moi, il est tout plaisir … c’est pourquoi j’ai pensé qu’il pourrait également te rendre heureuse … Il y a eu problème ?
- Mais non, il a été parfait … et je suis ravie de l’avoir rencontré …
- Ah tu me rassures … j’ai craint que …
- Ne crains rien … le problème n’est pas là … le problème vient de Robert …
- Tu ne lui as rien raconté au moins ?
- Bien sûr que non … mais je ne pouvais pas lui cacher ma nouvelle épilation …
- Et alors, il n’a pas aimé ?
- L’épilation, si … mais ce qui lui a déplu, c’est que je sois venue seule … il aurait voulu être présent …
- Ah ce n’est que ça ?
- Je lui ai dit que je m’étais fait épiler, seulement épiler …
- Pas que tu t’étais fait masser ?
- Que non … tu m’avais donné le prix pour une épilation, pas pour un massage … je ne pouvais pas lui dire que … sans connaître le prix de ta prestation …
- Oui tu as bien fait … T’être fait épiler et non masser … où est le problème ?
- Mais c’est qu’il aurait aimé, que comme la première fois, je me fasse d’abord masser … et en sa présence …
- Et alors, la prochaine fois nous procéderons comme il veut … Où est le problème ?
- Il m’a dit qu’il allait t’appeler et prendre avec toi un rendez-vous pour un massage … il veut que j’aie droit au massage … que je n’ai pas eu …
- Et alors … ?
- Et alors, je vais revenir ici avec lui … et dans ma tête je reverrai Martial, je penserai à lui … très désagréable …
- Je ne vois pas … tu vas venir avec Robert, pas avec Martial …
- Mais j’ai peur de me trahir … d’être mal à l’aise …
- Alors tu vas refuser son invitation pour un massage ?
- Non, je ne le peux pas … ce serait me trahir …
- Et tu reviendras avec Robert ?
- Oui.
- Et qu’est-ce que ça change avec ta prochaine rencontre avec Martial ?
- Mais ça change tout … suppose que je me retrouve ici à la même heure que celle du rendez-vous avec Martial ?
- Ne t’inquiète pas : ici on ne fait pas de rencontre non souhaitée, et en aucun cas tu ne pourrais te retrouver face à Martial … En plus tu sais bien que je ne te fixerai pas les deux rendez-vous en même temps … Tu as aimé Martial et tu veux le revoir … ton rendez-vous avec lui, et celui avec Robert n’auront pas lieu le même jour, sois-en certaine …
- Et si Robert exige lundi ?
- Je lui dirai que je ne suis pas libre … et éventuellement nous changerions le rendez-vous avec Martial.
- Je vais être très nerveuse si je reviens ici avec Robert …
- Tu m’as dit que tu n’avais pas le choix … alors tu viendras avec lui … Ton autre rendez-vous ça sera autre chose … Nerveuse … si tu dois l’être … ce n’est pas ce deuxième rendez-vous qui changera quelque chose.
- Mais non, avoir deux rendez-vous différents, ça change tout …
- Tu as aimé ta rencontre avec Martial, tu as envie de recommencer … tu ne peux pas renoncer à ton plaisir … et à celui de Martial parce que Robert veut t’offrir un massage … Tu ne peux pas perdre ce bonheur … sois tranquille, je vais t’aider … tu verras tout se passera bien …
- Et comment tu pourrais faire ?
- Je vais attendre l’appel de Robert … je verrai quand nous pourrons nous revoir, toi, lui et moi … en fonction de ça, je confirmerai ton rendez-vous avec Martial, ou alors nous le déplacerons. Pour être honnête avec toi, je vais faire le maximum pour ne rien changer à notre rendez-vous avec Martial lundi. OK ?
- Si tu le dis …
- Tu verras, tout se passera à merveille … Robert ignorera toujours le plaisir que tu as pris ici … et que tu continueras à prendre, j’en suis sûr. Martial t’a beaucoup appréciée … il me l’a dit … il ne veut pas te perdre … et toi, tu voudrais renoncer à lui ?
- Non bien sûr … ça a été merveilleux.
- Alors, on se calme … tout se passera selon tes souhaits, tu peux me faire confiance. Tu me fais confiance ?
- Oui, je te fais confiance.
- Alors tes deux rendez-vous seront impeccables, tu verras. Et puis j’ai une bonne nouvelle : ce matin j’ai reçu vos tests à tous les deux, vous êtes parfaitement sains, tu veux les voir ?
- Non, je te fais confiance.
- Mais je vous les présenterai lundi quand vous serez là tous les deux … tu te rends compte, vous pourrez en toute sécurité vous dispenser de préservatifs … une exception au salon … seulement quand nos patients sont sûrs à 200%. Tu te rends compte du plaisir exceptionnel auquel tu vas avoir droit … de sentir son sperme te pénétrer en profondeur … heureux chanceux que vous êtes tous les deux !
- Tu ne crois pas que …
- Tu voudrais continuer avec un préservatif … avec un homme qui te plaît … que tu as envie de connaître vraiment intimement comme je le connais, moi … et qui a également envie … besoin de te connaître intimement … tu le regretterais …
- Oui puisque tu le dis …
- Robert te dira la date de ton massage en sa présence … et si jamais je ne pouvais éviter lundi, sois gentille de me rappeler … je n’ai pas ton numéro de téléphone … pour que nous nous mettions d’accord pour ta prochaine rencontre avec Martial.
- OK.
Justement peu après le départ d’Armelle, Robert appela Lou-Di-Han. Comme par hasard il voulait un rendez-vous pour le lundi … mais elle réussit à le négocier pour mercredi après-midi. Elle pensa que mercredi ce serait très bien … ça laisserait à Armelle deux jours pour « digérer » » sa rencontre de lundi … Et si tout se passait bien lundi, et si Martial arrivait à « placer son Grand Chelem », il valait mieux lui laisser le temps de « se recaler » avant de la faire revenir avec son mec. Donc lundi avec Martial … la grande séduction ! … Il faudra que j’arrive à la faire revenir dès vendredi pour une autre rencontre avec lui … si elle peut se libérer bien entendu … Ce serait excellent, ça réduirait sa visite « conjugale » à une simple péripétie.
Le lundi, Armelle était exacte au rendez-vous, habillée d’un magnifique manteau de bonne coupe et de bottes à hauts talons … Bien « accrochée » pensa Lou-Di-Han : elle a fait des frais !
Elle la pria de se déshabiller, de passer le peignoir, et de sonner quand elle serait prête. Mais Armelle lui demanda de rencontrer d’abord Martial.
- Mais tu le verras dans la salle de massage, comme la dernière fois.
- Non, je veux le voir auparavant … tu veux bien ?
- Comme tu veux … je le fais appeler.
Il arriva peu après, lui aussi en manteau.
- Tu nous laisses, Lou-Di-Han ?
- Comme tu veux Armelle. Néanmoins mes chéris, voici les résultats de vos tests, vous pouvez vérifier, vous êtes tous deux négatifs … mais ne soyez pas inquiets, il y a des préservatifs sous les oreillers, des préservatifs, du lubrifiant, enfin tout ce que vous pourriez désirer … Quand tu voudras que te masse Armelle, ou que je masse Martial, la sonnette est là …
Ils ne lui prêtèrent guère d’attention. Martial enleva son manteau et sa veste, les pendit dans l’armoire, puis s’approcha d’Armelle ; il lui posa pudiquement les lèvres sur les siennes, lui déboutonna le manteau, et le pendit.
Il la découvrit dans une superbe robe rouge, très courte, très décolletée et très près du corps. Manifestement elle ne portait pas de soutien-gorge. Il la saisit au niveau de la taille et l’embrassa. Armelle lui enserra la tête et lui rendit fougueusement son baiser. Il remonta doucement les mains vers ses épaules, en s’assurant qu’effectivement elle ne portait rien sous sa robe. Il se saisit enfin d’un de ses seins ; de fait il était complètement libre et ne demandait qu’à rouler sous la main. Puis de son autre main il abaissa la fermeture et descendit lentement la robe. Au passage il entraîna la culotte. Elle ne portait plus que ses bas et ses bottes.
Elle ouvrit violemment la chemise de Martial, la jeta à travers la pièce et desserra sa ceinture. Elle descendit le pantalon et le slip. Il jeta ses chaussures pour dégager ses pieds. Elle se remit à l’embrasser.
- Alors mon chéri, tu m’épouses toujours ? Tu en as parlé à ta femme ? … Oh mais je vois que tu hésites à me répondre … quelle excuse vas-tu me donner ?
- Tu vas un peu vite …
- C’est toi qui m’a dit que tu voulais m’épouser … tu voulais me sauter … enfin tu l’avais déjà fait, mais tu voulais recommencer … alors …
- Crois-moi, je t’adore … Comme j’aimerais avoir une femme telle que toi …
- Oui, mais tu en as une autre, de femme … Et il ne tient qu’à toi d’en avoir une telle que moi, de m’avoir comme femme …
- Allons, je t’adore … et tu verras …
- Je suis là … une nouvelle fois dans ce salon … mais c’est la dernière fois que je te rencontre ici. Ou pour nous il y aura quelque chose de beau … et nous nous verrons ailleurs … ou profite de ma dernière visite ici, et de notre nouvelle rencontre …
Elle reprit son baiser ; les doigts d’une de ses mains s’enfonçaient dans son cou … tandis que l’autre lui massait les testicules et le sexe … qui commençait à avoir belle allure.
- Excuse-moi mon chéri … je vais faire attention de ne pas te laisser de marques dans le cou ou sur le dos … ta femme … je ne voudrais pas … Si jamais je m’oubliais, n’hésite pas à me rappeler à l’ordre … je ne voudrais pas te mettre dans une situation délicate …
- Mais laisse-toi aller Armelle … et si tu me griffes … je l’assumerai.
- Tu l’assumeras ? Répète-ça … et je te griffe pour de bon, et volontairement.
- Comme tu veux …
- Je veux ! Tu aurais vraiment ce courage … ?
- Oui !
Alors tandis qu’elle se relançait à nouveau dans un fougueux baiser, elle lui enfonça ses griffes dans le cou et se défoula sur son dos. Il n’eut aucune réaction de défense … ce qu’elle apprécia.
Enfin elle s’agenouilla et le prit en bouche. C’était la première fois qu’on lui faisait une fellation debout. « Comme elle est douée ! ». Il lui caressait les cheveux. Qu’allait-il faire lorsqu’elle l’amènerait à la jouissance. Allait-il la laisser faire complètement libre ou allait-il lui saisir la tête ? Allait-il … ? Et elle … ? »
Elle ne lui laissa pas trop de temps pour gamberger. Elle « le lâcha », s’écarta de lui, et en un tournemain, toujours vêtue de ses bas et de ses bottes, se mit à genoux sur le lit, posa sa tête sur le matelas, et le regardant bien dans les yeux :
- Allez, maintenant tu me sodomises ! Tu me l’as promis …
- Mais attends, il faut que je te prépare … je ne vais pas te sodomiser comme ça à sec …
- Eh dis donc, il me semble que je t’ai pas mal lubrifié dans ma bouche … non ? Et puis je suis tellement humide, que quand tu auras pénétré mon vagin, tu seras à point.
- Attends, je vais prendre un tube de gel.
- Mais mon chéri, tu n’as pas remarqué que cet après-midi c’est moi qui décide … Il va falloir que tu t’y habitues … puisque nous sommes fiancés. Tu me pénètres en levrette, que je te lubrifie un max … et tu me montres ce que tu sais faire … je ne vais quand même pas épouser un homme qui ne sait pas sodomiser sa femme …
Martial s’agenouilla derrière Armelle et la pénétra. Il s’allongea quelque peu sur son dos et « la travailla » doucement …
- Bon, ça suffit, maintenant tu fais ton devoir.
Il sortit d’elle … de fait comme elle était toute liquide … Il approcha sa verge de « sa rondelle », lui saisit fermement les hanches et s’enfonça doucement en elle. Ses craintes de la faire souffrir s’estompèrent vite : la pénétration s’avéra facile et sa présence en elle lui parut très « confortable ». De son côté, elle appréciait beaucoup semblait-il. Enfin il explosa, demeura quelque temps encore en elle, se retira, la retourna et l’embrassa.
- C’était pas mal, mais il te reste des progrès à faire … je veux que mon mari soit parfait. Et crois-moi, je ne t’épouserai que quand tu ne seras exceptionnel en tout avec ta femme. De l’hygiène … allons prendre une douche avant de continuer notre après midi. Je ne t’ai pas épuisé j’espère … parce que tu n’en a pas fini avec moi. Je plaisante bien sûr, tu m’as montré la semaine dernière que tu tenais la distance …
Il l’aida à retirer ses bottes, roula ses bas et ils prirent leur douche. Ils revinrent ensuite au lit et firent l’amour jusqu’au soir. Bien entendu, ce fut le Grand Chelem … et bien plus. Elle lui rappela ses promesses de mariage. Et confirma qu’elle ne reviendrait plus le rencontrer au salon :
- C’est à prendre ou à laisser … ou on se voit ailleurs … ou on ne se voit plus. Tu prends tes responsabilités … La balle est dans ton camp.
Bien sûr qu’il voulait la revoir … mais elle exigeait « ailleurs » … et il savait Lou-Di-Han derrière son écran … et il lui avait promis …
Ils prirent une dernière douche, se rhabillèrent. Tenace, elle avait préparé un petit carton avec son numéro de téléphone, carton qu’elle avait caché dans une de ses bottes. Elle le glissa discrètement dans une des chaussures de martial. Alea jacta est. À lui de jouer maintenant … la balle est effectivement dans son camp … s’il le veut la retrouver …
- Il semble donc, mon cher Martial, que nos chemins se séparent ici.
Elle sonna Lou-Di-Han.
Celle-ci les avait observés sans relâche … excepté lorsqu’ils étaient sous la douche. Elle savait qu’Armelle avait décidé de … mais elle était confiante : elle avait « un plan B ». Elle croyait tout savoir d’elle ; pourtant elle ignorait l’audace dont elle avait fait preuve en réussissant à donner son numéro de téléphone à Martial … Elle ignorait donc qu’elle avait peut-être « forcé son destin » et celui de Martial. Aussi Lou-Di-Han se sentait toute puissante : n’avait-elle pas toutes les cartes en main ? Elle allait devoir « jouer serré » certes, mais avec tous les atouts … Elle entra donc tout sourire, le sourire professionnel évidemment, mais également le sourire entendu d’une femme sûre d’elle-même.
Elle venait de décider de chambouler son programme : mercredi Armelle allait revenir avec Robert. Mais il fallait qu’elle la fasse revenir encore vendredi … et qu’elle la fasse « prendre en main » par un autre homme que Martial. Elle lui avait certes promis qu’il la rencontrerait une dernière fois le lundi suivant … mais la relation quasi-conjugale qu’Armelle voulait entretenir avec lui, obligeait Lou-Di-Han à provoquer « une fracture » : elle ne pouvait plus la lui confier. Elle allait battre le fer avant qu’il ne « refroidisse », et pour ce, la faire revenir au plus vite. Bien sûr elle aurait pu attendre le retour de Jean-Marc, lundi … mais lundi ce serait trop tard. Il fallait absolument qu’elle fasse revenir Armelle vendredi. Aussi à la guerre comme à la guerre, elle avait pensé à un autre de ses clients, Laurent.
Ce n’est pas « un délicat » Laurent … mais justement il fallait à tout prix gagner. Le temps de la délicatesse était dépassé : elle lui demanderait donc de « la prendre à l’abordage » l’Armelle. Oui, Laurent était vraiment l’homme de la situation. Armelle aimait « l’homme » … mais elle ne voulait pas l’admettre, elle voulait se persuader qu’elle « aimait » Robert, et qu’elle « aimait » également Martial … et qu’elle ne pouvait pas « aimer » deux hommes, qu’il lui fallait choisir. Il était temps maintenant de la mettre face à l’évidence, et de lui faire admettre que ce qu’elle aimait par-dessus tout, c’était « l’homme », pas seulement « un homme ». Et Laurent, « cette sombre brute », elle ne risquait pas d’en tomber amoureuse. Trop différent d’elle ! Avec lui elle allait jouir, mais elle allait jouir uniquement en femelle livrée à un mâle. Elle allait enfin prendre conscience qu’en fait, elle aimait « l’homme », et pas tel ou tel. Le temps pressait, elle risquait de ne plus revenir … et dans ce cas le salon allait perdre tout ce qu’il avait investi en elle. Il fallait donc la faire « éduquer » au plus vite par Laurent … vendredi.
Lou-Di-Han entendait déjà les remarques acerbes de Madame Mia-Soun : « jamais il n’aurait fallu la confier à un amateur ! ». Mais avaient-elles eu le choix ? Jean-Marc était en vacances … et en Asie encore … ah s’il s’en était allé comme tout le monde en Normandie … mais il avait voulu aller à Bangkok et y faire un stage de massage … Un perfectionniste ce Jean-Marc … qui passe ses vacances à améliorer son art. Et même si Madame Mia-Soun pouvait parfois faire montre de la plus parfaite mauvaise foi, le salon avait eu la chance de le trouver là, le Martial, pour l’initier. Mais maintenant Martial c’était fini : à présent avec lui, « on tournait en rond ». Il fallait trouver autre chose et tenter de sauver ce qui pouvait l’être encore.
Laurent était leur dernière chance. Il est le contraire de Martial, Laurent. Un vrai macho. Il n’allait pas « donner dans la dentelle », lui. Il allait se l’accaparer l’Armelle, la prendre comme un mâle prend possession d’une femelle, en maître. C’est d’ailleurs « son emploi » en quelque sorte au salon : on faisait appel à lui quand « des bourgeoises voulaient s’encanailler avec un vrai mâle ». Il arrivait, les sautait bestialement … comme elles le souhaitaient … Une bonne affaire pour le salon : elles, elles payaient pour « se faire posséder » … et lui « pour pouvoir les prendre ».
Bien sûr elle ne pourra pas « donner » Armelle d’entrée à Laurent … elle allait devoir « la mettre en condition d’accepter le mâle » auparavant. Elle commencera par la massera ; et seule à seule avec elle, elle lui flattera ensuite le sexe, le lui léchera, le lui embrassera, la rendra folle d’envie de se faire prendre. Elle l’excitera même avec un gode … sans la pénétrer vraiment, simplement pour la rendre plus folle encore. Enfin elle laissera entrer Laurent quand elle le jugera opportun. Armelle, réduite alors entièrement à l’état de femelle, s’habituera rapidement à sa présence. Lou-Di-Han continuera à jouer du gode … et laissera Laurent lui dispenser quelques caresses, grossières bien entendu, car la tendresse ce n’est pas son genre … et comme elle sera vraiment « folle de chez folle », elle ne rechignera pas. Et la rendre folle, vraiment folle, ce sera son travail à elle. Enfin elle la « laissera » à Laurent pour qu’il la prenne fermement et sans préservatif : sans préservatif, elle goûtera bien mieux le mâle, elle le dégustera.
Ce sera le moment de vérité en fait. « Pile ou face » … parce qu’elle pourrait aussi bien se révolter. Mais non, en femelle bien « préparée », elle succombera. Et encore une fois, il lui appartenait à elle, Lou-Di-Han de l’amener à succomber sans révolte … et à aller continuer à « consommer » au lit, en vraie femelle … avec un vrai mâle. Mais si jamais elle se rebellait quand même, il ne faudrait pas laisser Laurent la violer. Qu’il « la secoue un peu » c’est le rôle qu’on lui assignait, mais il ne faudrait pas qu’il la viole si elle se refusait … Elle pourrait porter plainte … et alors « sale temps » pour le salon. Il faudra donc que Lou-Di-Han prévoie « du personnel » dans la pièce à côté pour le cas où il faudrait « freiner » Laurent. Il ne devra « traiter » Armelle comme il traite habituellement « ses bourgeoises » que si elle est consentante ; les autres, elles, elles le sont : elles viennent pour ça. Mais Armelle, ne vient pas pour « s’encanailler » avec une brute … elle va « se faire encanailler » certes, mais malgré elle … « pour sa formation », et sans en être consciente. Il faudra donc « tenir » Laurent. Et si Armelle se refuse à lui, et qu’il se montre « intenable » et qu’il veuille absolument « se faire une fille », il faudra lui en prévoir une pour le calmer. Ensuite quand elle n’en aura plus besoin, Lou-Di-Han le chassera et amènera Armelle à comprendre quelle est sa vocation, le plaisir qu’elle pourra en tirer au salon … et surtout de l’argent que cela allait lui rapporter.
Tant pis pour Martial, quand il reviendra le lundi suivant, elle lui expliquera qu’Armelle venait de se décommander … parce qu’elle avait ses règles, et que la partie était remise à une semaine.
Après Laurent, elle la confiera à Jean-Marc pour de « dernières mises au point », et au travail !
Tout ce nouveau plan « tient l’eau ». Ne reste qu’à persuader Armelle de revenir « une dernière fois » vendredi pour rencontrer Martial. Là elle lui expliquera qu’il a dû partir en province, qu’il est navré … mais qu’on allait tout de même la masser … et gratuitement. Et elle ferait sortir Laurent « de son chapeau » le moment venu. Oui, ça tient vraiment l’eau. Reste à obtenir l’accord de Madame Mia-Soun. Elle n’avait pas pour le moment le temps de la consulter, elle allait donc de sa propre initiative, faire revenir Armelle vendredi … et au besoin elle la masserait si elle n’obtenait pas le feu vert pour Laurent. Mais que pourrait proposer d’autre Madame Mia-Soun ?
- Tu m’accompagnes dans mon bureau, Armelle ?
- Oui, bien entendu.
Elle lui remit comme l’autre fois deux cents euros, et lui annonça que Martial désirait la revoir.
- Tu reviens mercredi avec Robert … vendredi ça te va pour revoir Martial ?
- Je reviens mercredi en effet avec Robert … mais avec Martial c’est terminé. Comme tu sais, je veux être fidèle à mon homme … tu me diras que … Mais c’est tout : j’ai pris beaucoup de plaisir avec Martial c’est vrai … et maintenant j’en ai fait le tour. Et je ne veux pas me lancer dans une sorte de liaison adultère … bien sûr j’entends déjà tes objections … Robert je le trompe … Oui je l’ai trompé … mais je redeviens fidèle. Ma vie est à ses côtés … même s’il est marié. Donc, je reviens avec lui mercredi … Et les autres fois, ce sera toujours avec Robert.
- Mais qu’est-ce que je vais lui dire à Martial ? C’est qu’il tient à toi, lui …
- J’ai pris beaucoup de plaisir avec lui je t’ai dit. Mais c’est fini.
- Mais il t’adore, tu ne peux pas le lâcher comme ça …
- Que si. C’est décidé.
- Il te plaît … tu es sûre de toi ?
- Absolument. Et si jamais j’avais à nouveau envie de lui, je sais que je n’aurais qu’à te contacter …
- Bien sûr que tu pourras compter sur moi. Mais qu’est-ce que je vais lui dire … ça va être un choc pour lui.
- Je te fais confiance. Et puis il a sa femme … il est marié … et je suis certaine que tu lui trouveras d’autres « dérivatifs » que moi dans ta clientèle féminine …
- Tu souffres Armelle parce que tu as pris une décision qui ne te convient pas. Et comme tu souffres, tu nous agresses, lui et moi. Crois-moi, ni lui ni moi ne le méritons. Il n’est pas question de « sa femme », ni de « dérivatifs », tu te trompes : il se passe quelque chose de très beau entre lui et toi … Quelque chose d’extraordinaire, qui ne mérite pas ton amertume et tes sarcasmes. Réfléchis Armelle … Je te demande d’accepter cette rencontre de vendredi encore. Tu feras le point … et ensuite tu prendras ta décision dans la sé-ré-ni-té. Ta décision t’appartient, et Martial et moi l’accepterons … et avec respect. Mais prends-la dans la sérénité, pas sur un coup de tête. Aujourd’hui, Armelle, tu n’es pas sereine … accepte un dernier rendez-vous … après tu feras le point.
- Mais ce n’est pas un coup de tête, c’est réfléchi. D’ailleurs je le lui ai dit : nos chemins se séparent.
- Je t’en prie Armelle, accepte une dernière rencontre. Tu feras le point en paix … et tu prendras alors la bonne décision. OK ?
- Ma décision est prise.
- Allez, reviens vendredi … ensuite tu verras. Laisse-toi une chance … ta paix intérieure en dépend. Et si tu ne veux plus faire l’amour avec lui, si tu en as vraiment fait le tour comme tu dis, eh bien, tu ne feras pas l’amour … Mais laissez-vous une dernière chance.
- Bon OK, mais préviens-le … comme je l’ai fait. Vendredi ce sera la dernière fois. Inéluctablement. Et pas sûr que nous ferons l’amour encore pour cette dernière fois.
OK, la dernière fois. À mercredi donc avec Robert … et à vendredi. Je te fais raccompagner.
Lou-Di-Han appela Martial, lui « confirma » qu’Armelle était d’accord pour « lundi ». Ensuite elle discuta avec lui, simplement histoire de faire perdre patience à Armelle au cas où celle-ci aurait décidé de l’attendre dans la rue. Au bout d’une heure et demie, elle « le libéra » … et le fit exceptionnellement sortir par l’entrée en prétextant une maintenance électrique aux deux portes de sortie.
Le mercredi Armelle revint avec Robert pour un massage ; cela ne lui posa aucun problème : elle a été aussi naturelle avec Robert qu’elle l’avait été avec Martial. Robert a assisté Lou-Di-Han … il s’est occupé de sa tête et de sa poitrine lorsqu’elle lui massait les jambes … Mais comme il n’y avait pas eu d’épilation, il n’y avait pas eu de jambes écartées et de sexe offert, aussi elle s’arrangea, même si elle voyait Robert bander dans son peignoir, pour ne pas l’encourager à rendre plus hommage, là, à sa dulcinée.
Ils partirent rapidement.