Elle est belle, elle
me plaît. J'ai eu quelques difficultés à la convaincre.
Je lui ai menti. Je lui ai dis que j'étais seule ce soir. Elle est maintenant pour moi, alanguie sur mon lit, je l'effeuille lentement. C'est étrange comme j'aime faire durer, avec une femme, alors que j'aime qu'un homme en vienne directement au but, si je puis dire. Je caresse ses rondeurs, ses seins lourds aux mamelons sombres, ses fesses et ses cuisses, épanouies, j'aime ces formes charnues, je griffe au passage l'intérieur de ses cuisses, grignote son ventre. Je la retourne, m'assieds sur ses fesses rebondies, longe son dos de ma langue. Le visage dans ses cheveux de jais, bouclés jusqu'aux épaules, je respire son parfum de femme. Cela faisait si longtemps Elle ne sent pas la gamine, elle exhale une odeur piquante, j'ai humé son sexe, au passage, musqué. Je déteste les filles récurées comme une batterie de cuisine, elle, elle sent le désir et le poivre. Elle est chaude, elle palpite, couchée de tout mon long sur elle, j'ai la sensation d'absorber sa vie. Elle me renverse, referme ses mains sur mes poignets, vient mordre mes seins. Elle m'embrasse, murmure dans mon cou. Elle en veut, elle se frotte, elle enrage. Elle écume aussi, déjà. Renversées, nous nous dévorons. Moi, je t'ai entendu rentrer. Je connais les bruits de cet immeuble, les portes de l'ascenseur qui coulissent, le cliquètement de tes clefs, la serrure qui joue. Il est tard, tu ne veux pas me réveiller, tu es silencieux. Elle ne t'a pas entendu. Je t'entends bruisser derrière la porte. Nous gémissons, je sais que tu as compris. J'entends ton sac glisser de tes épaules, la porte s'ouvrir légèrement. Elle s'écoule dans ma bouche, moi dans la sienne. Sa toison ébène est fournie, délicieuse, j'écarte les lèvres avec mes doigts, insère ma langue, elle réagit aussitôt et pousse de petits cris étouffés. Au dessus de moi, elle me présente ses fesses magnifiques, je caresse ses seins et son ventre rond. Je la saisie à pleines mains, partout. Généreuse, elle m'allume à grands coups de langue. Feutré, tu t'installe dans le grand fauteuil de la chambre. Tu mates. Je vais la finir, tu n'imagines pas. J'enfonce mes ongles dans sa chair pour la ramener à moi. Enfouie entre mes cuisses, elle ne voit rien, ne bouge pas, elle me subit. Ses jambes se contractent, elle enserre ma tête, je manque de souffle mais résiste. Je m'accroche à ses hanches, soulève le capuchon d'un coup de langue et suce. Elle crie, elle jouit, je triomphe. Je la couche sur le dos, haletante. Elle gémit doucement et relève la tête. Elle te voit. Dans ses yeux, son visage, la colère étincelle. Je l'ai trahie. Je lui souris tristement. Je la voulais. Tu te lèves, je crois qu'elle a peur. Elle nous regarde alternativement, je te fixe. Tu avances au bord du lit, saisit une de mes jambes, jusqu'à ce que je sois sur le bord, ni assise ni couchée, les jambes relevées, appuyée sur mes coudes. Tu défais ton pantalon. Je savais que nous t'avions fait bander. Tu poses les genoux sur le lit, t'agrippes à mes hanches. Tu es violent, brutal, ton orgasme est quasi immédiat, bruyant. Tu me jettes presque sur les draps, et sors de la chambre. J'entends la porte puis le robinet de la salle de bain. Je souris, elle reste pétrifiée, éberluée. |