Endormis de soleil, nous entrons dans la chambre ; je me sens bien, ma tête bourdonne. Tu me regardes, silencieuse, près du lit. Je te caresse la joue, je t'effleure. Sois patiente. Sur ma peau se mêlent la sueur et le sel. La salle de bain est fraîche. Eau chaude sur les coups de soleil, je frisonne. Comme à chaque fois, tout rejaillit d'un coup, mon impuissance à créer, les doutes, l'absence... Tu t'es glissée, silencieuse, derrière moi, tu me colles. Mon corps réagit, c'est une autre brûlure qui agit, c'est ta main qui court sur ma poitrine, pince un mamelon, frotte, savonne... Elle glisse sur mon ventre ; tu sais que je bande déjà, mais il faut que tu vérifies. Je laisse échapper un gémissement quand tu me saisis à pleine poignée. Ma verge se gorge de sang. Elle est tendue à me faire mal. Tu caresses, tu sens les veines qui palpitent. Nous bougeons sur la même cadence, sous les gouttes brûlantes. Ton ventre s'est emboîté dans le creux de mes reins, le duvet humide de ton pubis frotte contre mes fesses. Tu me branles, plus vite. Nous partageons le même souffle. Parfois, tu t'arrêtes, tu refuses ma jouissance. Je me cambre, je te supplie. L'orgasme m'arrache un cri, tu poursuis le mouvement, la jouissance se prolonge. Je souffle. De petites tâches blanches disparaissent dans la bonde. Mes doutes et mes peines. Le sentiment d'une paix infinie m'envahit. Je t'embrasse, à pleine bouche, enfin. A l'oreille, tu me chuchotes : "On recommence ?" |