Je t'ouvre la portière. - J'ai froid, dis-tu - Tu auras moins froid dans la voiture. Tu resserres le col du manteau en frissonnant. Tu hésites, ta gorge est bloquée. J'ai été très dur avec toi. Sur la route, je ne dis plus rien. Nous sortons de la ville, nous longeons les quais. Il fait presque nuit. Je t'ai dit que nous allions jouer ce soir. Tu t'es montrée docile, tu as essayé de chasser cette peur qui revient toujours de ne pas satisfaire mes exigences. Nous avons roulé longtemps, dans une banlieue perdue. Je parque la voiture devant une grande maison cachée par les arbres. Dans la cour, d'autres voitures sont alignées, de la lumière, des éclats de voix, nous sommes sans doute les derniers. Je coupe le contact. Tu frissonnes, la peur dans les yeux. Il est vrai aussi que la soirée est fraîche et que tu ne portes pas grand chose sous ton manteau de cuir. Je n'ai pas à te rassurer, après tout, tu as accepté ce jeu. Une femme vient nous ouvrir, la quarantaine, souriante, l'air de rien., elle nous embrasse, ravie que nous soyons venus, comme si nous nous connaissions de longue date, comme si c'était une soirée des plus banales, dans une famille bourgeoise. A l'intérieur, cette première impression se vérifie : une grande pièce, de nombreux invités, repartis sur plusieurs canapés, un mobilier choisi avec goût mais quelques détails dénotent, comme des hommes torses nus et des femmes sanglées dans de complexes assemblages de cuir, de soie, de lycra ou de dentelles . Notre hôtesse nous débarrasse de nos manteaux. Tu n'as plus sur toi que les talons hauts et le fin treillage blanc garni de perle qui te sert de robe. Il laisse voir tes seins, les aréoles tendues par le froid et les lèvres de ton sexe à moitié rasé. Je sais parfaitement comme tu aimes t'exposer. J'avais prévu l'effet provoqué par la robe et par les regards. Je te tiens par la main. On nous tend des verres d'apéritif, tu prend un Martini blanc. Nous prenons place sur un canapé. Je fais les présentations. Les autres ne sont pas beaucoup plus habillés que toi ; tu ne peux détacher le regard d'une brune aux seins lourds. La femme te sourit. Elle porte une robe de cuir fendue, indécente. Je t'ai parlé d'un jeu. Notre hôtesse s'absente un moment et revient de l'étage avec un foulard blanc à la main. Elle me le donne. Le maître de maison prend la parole. C'est un homme d'âge mûr, la barbiche grisonnante, qui parle de manière très posée, quasiment aristocratique. Il dit que maintenant que nous sommes tous réunis, le jeu va pouvoir commencer et il demande à la jeune femme aux cheveux rouges de venir au centre de la pièce. Tu es sur le point de protester, de demander quel divertissement cruel j'ai préparé. Mais tu comprends également qu'ici il ne saurait être question de l'attirail habituel, des marques du fouet, qu'il s'agit plutôt de prendre un maximum de plaisir, de s'offrir et d'abandonner son compagnon à l'appétit de l'autre. Tu me donnes ton verre puis, d'un pas hésitant, tu prends ta place, axe des regards convergents, source d'envie. Je viens me placer derrière toi, le tissu blanc passe devant tes yeux, je resserre le bandeau ; tu ne vois plus rien, n'entends plus que des tissus qui se froissent, des boucles de ceintures qui se défont. Un autre officiant, un homme jeune, le torse musclé, vient m'aider à te faire tourner. Tu es une vrai toupie, mon amour et tout autour de toi pendant tes tours nous abandonnons le superflu, toutes ces pièces de tissu qui pourraient faire obstacle à l'apaisement de nos désirs. Quand tu es complètement ivre, enfin, l'on te pousse vers un canapé. Tu es à genoux, tâtonnante, tes mains rencontrent des cuisses, l'homme te guide jusqu'à sa queue, tu la saisis, en embrasse l'extrémité avant de la lécher puis de sucer avec force, de le faire bander. Quand il est dur, il te propulse vers les coussins, soulève ta robe et plante son vit sans préparation. Tu gémis. Je regarde les autres couples, ils sont troublés, comme moi. Un autre homme s'approche. Cette fois, tu l'as senti, tu le prends dans ta bouche. Celui qui te baisait se retire. Tout en continuant de branler ton second partenaire, tu protestes, plus personne n'est dans ton sexe. Un autre se présente pour combler le manque et tout rentre dans l'ordre. Il est plus facile de te pénétrer, tu es déjà trempée. Nous nous sommes approchés, nous pouvons voir sa queue disparaître à intervalles réguliers dans ta chatte avide. Tu n'y tiens plus, tu cries. L'homme que tu suçais jouit alors sur tes seins. Une femme se penche sur toi et lèche le liquide répandu. Tu jouis. On te soulève, tu retournes au centre, le vertige encore, un autre canapé. Des mains te parcourent ; les effleurements, les caresses te donnent la chair de poule. Un doigt s'insinue. On a saisi tes seins, les pointes sont irritées, tordues, brutalement, les mamelons sont tirés vers le bas, tu bascules, on relève ta robe sur tes reins, une langue prend la place du doigt, tu te déverses. La femme opulente que tu avais remarqué tout à l'heure est assise, face à toi, elle t'embrasse longuement, vos langues dansent comme des guêpes, j'ai du mal à déglutir, mon sexe est tendu, je me caresse, comme d'autres mâles à mes côtés. Elle te guide, tu palpes et dévores ses seins. Ta langue dessine la courbe d'une aréole. Le nombril vient ensuite. Et tu te retrouves à quatre pattes devant elle, la bouche contre son sexe, deux doigts qui s'agitent dans son vagin. Tu nous offres la vue de ta vulve, tes fesses sont écartées par la position, elles se balancent en rythme. Un type sec et nerveux se glisse derrière toi. Tu t'offres à sa masse de chair roide, il te baise comme une brute, chaque coup vient claquer contre tes reins. La femme caresse tes cheveux pendant que tu suces son clitoris, elle te dit des mots très doux, très gentils. L'homme prend ton cul. Tu t'arrêtes un instant, la tête qui tourne le corps qui s'ouvre, se déchire tu reviens chatouiller les plis de la chatte entrouverte. Tu écartes les lèvres, pousse ta langue plus loin. La femme soupire, tu y es presque. L'autre te baise avec rage, claque tes fesses et tes cuisses. Il se retire avant d'éjaculer sur ton dos. Ta partenaire jouit à son tour. Des bras forts empoignent tes aisselles, deux hommes te portent jusqu'à un sexe tendu, on ouvre tes fesses, on t'empale, tu es béante, ton rectum accueille la verge comme une bénédiction, tu cries un autre homme se plante devant toi, joue à frapper ta vulve de sa queue avant de te combler, ils te baisent bien à fond, comme des grandes bêtes de course, tu jouis comme une folle, sans plus te poser de questions, sans regrets. Nous ne te laisserons aucun répit. Tu es de nouveau à genoux, au centre de la pièce, cinq hommes autour de toi. On saisit tes cheveux pour te forcer à lever la tête, un sexe se plante dans ta bouche. Tu passes de l'un à l'autre, nous branlant et nous suçant alternativement. Je n'ai qu'un regret : ne pas voir ton regard qui sombre dans le flou, indice indéniable de ton trouble. Quand arrive mon tour, tu t'attardes, tu lèches mon gland, mes couilles, tu prends ma verge en entier, elle vient buter au fond de ta gorge. Tu me fais jouir, je me répand sur tes joues en jets puissants. Tu dis : " C'est toi " Le bandeau tombe, la partie est finie. Avant que ce ne soit mon tour, tu me chuchotes : " Comment crois-tu que j'ai trouvé ? j'ai reconnu le goût de ta queue. " Je ne vois plus rien, déjà, le monde tourbillonne. |