Une
femme, brune, très belle, sourit à un homme entre deux
âges. Son regard est flou, maquillage de désir ou abus
de psychotropes ? Elle lembrasse, bouche
ouverte, langue sortie. Trop vite, elle descend vers la
verge, lourde, dun rouge affreux. Il sengouffre
dans sa bouche. Elle suce, professionnelle. Regarde-moi avec tes yeux denfant, de ce bleu qui me secoue le cur, comme si tu plongeais au fond de mon âme. Offre-moi ta bouche, visite-moi. Ne me donne pas tout, tout de suite, laisse-moi deviner ton corps de la paume de ma main sans le voir. On éteindra la lumière si tu veux. Restera la clarté bleue du poste de télé. Gros plan de pénétration. La lampe crue dun projecteur vulgaire dévoile une vulve rose, presque violacée. Elle ne pardonne rien, ni marque de maillot, ni furoncle mal placé. Autour de ses mamelons, les cicatrices dune opération. Visage de la fille. Elle ne crie pas, elle geint un dialogue idiot " mets la moi, oui, toute " Un baiser a suffi, déjà tu gémis, nos corps saccolent affolés. Ma perturbatrice, pas la peine de me caresser, je suis prêt, envie de toi à en avoir mal. Besoin de si peu pour être fou. Une blonde et une rousse, côte à côte, à quatre pattes, présentent leur croupe à un black. Il les sodomise tour à tour. Gros plans dorifices forcés, dilatés. Des cris, cette fois. Ton tee-shirt est à lautre bout de la pièce, ma langue est sur tes seins. Ce nest pas assez, je le sais, il me faudra te dévorer de toute ma bouche. Mais je les mangerai dadoration, pour témouvoir un peu plus, mon ange. Une autre femme, pas très belle cette fois, des cheveux filasses, écartelée sur un chevalet devant un homme avec un masque de cuir. Elle tourne la tête quand il sapproche, une cravache à la main. Il la force avec deux doigts, sans ménagement. Ma bouche se colle à ton sexe, ma langue se balance au rythme du désir. Tu caresses mes cheveux. Mes doigts recueillent ton amour, qui sécoule entre tes cuisses Deux hommes, une femme Elle suce lun, assise sur lautre. Des bruits liquides, comme des clapotis. Comment fait-elle pour ne pas vomir ? Du vagin, la verge passe au rectum. Les mains écartent les fesses pour faciliter la pénétration. Lautre se place devant. Ils semboutissent, se rencontrent tous les trois en un point de jouissance unique. Tu me prends dans ta bouche, et je vois à tes yeux combien tu me voulais ainsi. Une grande douceur menvahit. Ta langue me longe, je mallonge, malanguis. Elle est jolie comme un cur, petite blondinette qui sourit, un peu timide avant dentamer sa quatrième fellation pendant que dautres hommes se branlent autour delle. On la pousse. Une, deux, trois bites font la queue à lentrée de sa chatte et lemplissent tour à tour. Cest un concert que lon joue pour elle, un hommage de foutre Tu me supplies de te prendre. Je suis en toi, avec lappréhension de jouir tout de suite trop vite. En aller et retour, je ne peux que te le répéter, ma vie, ma douce, je taime. Un donjon dopérette, des nains, des attardés mentaux, des femmes avec des seins immenses, percés, des chaînes aux murs, des fouets, un pauvre gars qui hurle un poing dans le cul, des pinces avec des poids qui déforment les mamelons, des corps tordus suppliciés, marqués au fer rouge, un collier de cuir, des larmes qui sécoulent sur des visages rouges et bouffis de souffrance et pour finir des milliers de flaques de sperme sur des ventres, des culs et des bouches offertes à la célébration pornographique. Nous nous rejoignons, une lutte de concert contre la mort, linjuste monotonie de la vie, la connerie ambiante. On a encore le droit de faire lamour et de jouir synchrones. Nos corps se tendent, ma sur, ma jumelle, et mon râle accompagne ton cri. Un grand blanc nous laisse pantelants, couverts de sueur, lun contre lautre heureux. Sur lécran, la mire. Je vais éteindre la télé. |