Elle attend
maintenant depuis plus d'une demi-heure, assise sur la
bergère. Comme son amant le lui a ordonné, elle a relevé
ses jupes et c'est fesses nues qu'elle repose bien droite
sur le coussin. Il est rêche au point d'en devenir très
désagréable, une demi-heure passée. Un bandeau blanc
recouvre ses yeux. Pour passer le temps, elle imagine à
quoi ressemble l'endroit. L. lui a dit : "je te fais
asseoir sur une bergère". Un salon bourgeois, meublé
avec goût. Un érotomane distingué organise ici ses
mises en scènes sur des ottomanes d'époque. Il prête l'appartement
à des couples, jeunes et moins jeunes, pour des
partouzes qui n'en portent pas le nom, des séances d'initiation,
à son exemple. La porte s'ouvre ; ils sont plusieurs. Des hommes sans doute, tel qu'elle connaît son amant. "Lève-toi !" dit une voix qu'elle ne reconnaît pas. On lui enjoint de se tourner puis de se mettre à genoux la tête dans les cousins du fauteuil. La jupe relevée, on la caresse sans rudesse, elle ne s'attendait pas à cela. Peut-être n'aura-t-elle droit ni au fouet, ni à la cravache, elle regrette un peu mais ils caressent si bien. L'un écarte de deux doigts les lèvres de son sexe, l'autre la relève un peu pour apprécier ses seins. Un contact humide, insistant, qui glisse le long de sa fente, une langue qui l'apprécie elle va en avoir son comptant car elle se déverse pour ces amants inconnus. Une queue se plante en elle, elle gémit et s'accroche au fauteuil tant ça tangue ce plaisir qui la valdingue. Patient, il attend avant de venir au fond ; elle s'est fait prendre, déjà, par des brutes épaisses qui voulaient entrer tout entier avant qu'elle ne soit prête, là on dirait qu'il la goûte de son sexe et prend sa mesure. Et quand il atteint le point limite, il se retire. C'est là le supplice. Elle est sur le point de crier, demander qu'on la prenne de nouveau, vite, qu'elle a besoin d'être baisée, elle sur le point de manquer à tous ses devoirs d'esclave quand une nouvelle verge s'engouffre en elle. Il est plus fortement membré mais elle le supporte sans gémir, tellement ouverte, elle est prête à accepter des membres énormes, hors normes, des trucs dont personne n'a rêvé. On la prend sous les bras, on la tire en arrière, une peau douce frappe ses lèvres, elle ouvre la bouche comme on lui a appris et c'est le goût de sa mouille qu'elle rencontre, l'homme qui l'a baisé lui présente son sexe à sucer et elle s'exécute avec plaisir, même si elle a le mal de mer d'être secouée, qu'elle a l'impression que son bateau tout en coussins va tomber à la renverse, entraînant les hommes et la femme ouverte dans une même danse vers le sol. Elle a dû perdre un instant conscience, le laps de temps de l'orgasme. De nouveau, un homme s'échappe d'elle. On la relève, on la porte jusqu'à une banquette, on la couche sur le dos et, sans changer les rôles, on reprend le petit manège. Puis le gland de l'homme qui la baise presse contre son anus. Il la pénètre sans difficulté, le ruisseau qui s'écoulait de sa fente a lubrifié ses fesses. Il progresse doucement. Elle aime, il l'emplit bien. Ils n'ont pas joui, ils lui semblent infatigables mais elle pense qu'elle pourrait décharger encore deux ou trois fois. On change encore de position, l'homme qu'elle suçait vient se placer sous elle et l'autre se poste derrière. Ils ne bougent plus, moment délicat, le temps de se positionner comme des acrobates. Et elle ne peut s'empêcher de crier. Ca y est, elle les a pris, tous les deux, dans son sexe et dans son cul. Elle sent le contact d'une main contre sa joue brûlante, on la caresse, c'est comme un appel. Il y avait donc encore un homme ? Il est debout, devant elle, la queue dressée, elle ouvre la bouche pour lui et il vient finir de l'emplir. Il ne leur reste plus qu'à jouir, ce qu'ils font chacun leur tour, en douceur. L'orgasme est long et puissant, elle crie encore, très fort, mais ne perd pas conscience. Enfin, quand tout est fini qu'elle repose heureuse et souriante, avec une lueur de sperme au bord des lèvres, L. dénoue le bandeau et l'embrasse. Avec douceur, il lui dit : " c'est fini, on rentre chez nous. " |