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Auréline 2 – l’hôtel de tes rêves

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Message du 23/04/10 18:34
De : « Auréline »
A : « Janus »
Objet : Re:contact

Cher Master J.,

Merci infiniment de m’avoir répondu. J’espère que nous venons d’entamer un dialogue long et fructueux. Vous trouverez en pièce-jointe la photo, comme vous l’aviez demandé. J’ai un petit pincement au cœur en vous l’adressant, la peur de ne pas vous plaire. Ne me rejetez pas, je vous en prie.

Adressez-moi le formulaire, je le remplirai au plus vite.

Je vous embrasse,
Auréline.

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Message du 25/04/10 23:14
De : « Janus »
A : « Auréline »
Objet : Plus ample contact

Chère Auréline,

Message bien reçu. Quelle fraicheur et quelle jeunesse sur cette photo. Tu es très jolie mais il y a un petit je-ne-sais quoi de mélancolique dans ton regard.

Je suis en train d’écrire un texte où j’imagine notre rencontre. Veux-tu que je te l’adresse ?

Au plaisir de te lire,
Maître J. webmaster de Ludvine

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Message du 26/04/10 00:20
De : « Auréline »
A : « Janus »
Objet : Plus ample contact

Oui avec plaisir. Je nous vois bien passer une soirée dans un restaurant très chic. Un repas délicieux accompagné de bon vin. Et ensuite, qui sait ? Peut-être partirions-nous à la recherche d’un hôtel…

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Message du 05/05/10 21:40
De : « Janus »
A : « Auréline »
Objet : Plus ample contact

Chère Auréline,

Voici donc comme convenu le texte dont je t’ai parlé.

Même si peu de temps s’est écoulé entre le moment où nous nous sommes vus et maintenant, où nous sommes seuls dans cette chambre, il m’a paru une éternité. Je brûlais d’impatience de découvrir ton corps, de te toucher, de goûter ta peau.

Nous collons nos bouches l’une à l’autre. Tes lèvres sont fraîches et ta langue agile. Mes mains pétrissent tes fesses fermes. J’aimerais déjà, vieux pervers que je suis, les exposer, les claquer jusqu’à ce que mûrissent de belles pétales rouges.

Tu t’allonges. Je viens à tes côtés. Ma main remonte ta cuisse. J’apprécie la texture des bas noirs.

Doucement je dégrafe un à un les boutons de ton chemisier. La lampe de chevet illumine la peau blanche de tes seins. J’embrasse le creux qui les sépare. La peau est si douce, ici. Une discrète fragrance achève de me tourner la tête.

Je dégage un mamelon et le suce avec avidité. Il durcit. Je me délecte de son arôme légèrement salé.

Tout doucement, en nous laissant le temps de nous découvrir, nous retirons nos vêtements. Nos caresses se font de plus en plus précises, dans leur exploration nos doigts découvrent des zones secrètes et, au gré des réactions, s’y attardent.

Mais fi des préambules, tu passes à la vitesse supérieure. Impérieuse, tu me lèches et me branles, me prends en entier dans ta bouche. Tu vas trop vite, je t’arrête avant de jouir. Nous faisons une courte pause.

A mon tour de descendre entre tes cuisses. Je colle ma bouche sur tes lèvres basses, je te goûte. Je sors la langue, la glisse dans l’orifice, saisis le clitoris, le suçote. Je rentre un doigt puis deux. J’ai vaincu tes résistances.

Je me couche sur le dos. Tu me grimpes dessus et d’un geste précis ton ventre engloutit ma verge. Tu te fais plaisir à ton rythme. Tu retardes ma jouissance tout en hâtant la tienne. Une crispation. Les muscles de ton pelvis se resserrent sur mon vit presqu’à m’en faire mal. Dans un grand soupir de jouissance tu te relâches. Tu t’effondres sur le côté, repue. Mais moi, je suis affamé, mû par une volonté animale, je ne suis qu’un mâle en rut, qui, frénétiquement, monte sa femelle. Plus question de douceur ou de retenue. Je me jette sur toi, d’un violent coup de reins, je propulse ma queue au fond de ta matrice. Comme une réaction explosive, impossible à retenir, je jouis et me déverse en toi.

Ici s’achève notre aventure, pour ce soir au moins. J’espère avoir, en partie du moins, comblé tes attentes.

Dis-moi, chère Auréline, as-tu un petit ami ? Lui as-tu parlé de nous ? Si oui qu’en pense-t-il ?

Voudrais-tu m’envoyer tes coordonnées ? Ton adresse postale et ton numéro de mobile. En échange, je t’offrirai un petit cadeau.

Je t’embrasse,
Maître J. webmaster de Ludvine

Auréline 1 – contact

Ce récit est dédié à mon inspiratrice, mon ange, ma muse, ma lectrice avertie.

I still recall the taste of your tears
Echoing your voice just like the ringing in my ears
My favorite dreams of you still wash ashore
Scraping through my head ’till I don’t want to sleep anymore

« Something I Can Never Have », Nine Inch Nails

Mais entrez donc ami lecteur ! Bienvenue ! Êtes-vous confortablement installé ? Pensez à baisser la luminosité de votre PC ou de votre tablette et à maintenir une lumière d’ambiance pour le confort des yeux. Si vous avez peur d’être surpris par vos parents… Fuyez tout de suite, allez voir ailleurs où je ne suis pas, ce site n’est pas pour vous. Si vous êtes entre adultes consentants, n’hésitez pas : partagez ! Mais attention, le menu que je vous ai préparé est surprenant. Une petite douceur en amuse-bouche, une entrée un peu plus sérieuse et un plat carrément épicé ! Quant au dessert, j’improviserai, mais je peux déjà vous dévoiler deux ingrédients : du citron vert et de la vodka.

Trêve de bavardages, laissons la place sans plus attendre à notre héroïne. Ici commence ses aventures, par un doux message adressé à l’auteur.

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Message du 16/04/10 19:55
De : « Auréline »
A : « Janus »
Objet : contact

Ce n’est pas sans appréhension que je me décide enfin à vous écrire. Il m’a fallu rassembler tout mon courage et voici que je me jette à l’eau. Je consulte régulièrement votre site. Chaque jour, je clique sur le lien, le cœur battant, dans l’attente d’un nouveau billet, impatiente de vous lire.

Je peine à trouver les mots justes pour décrire ce que vos textes déclenchent en moi. Une excitation profonde, parfois violente, mêlée d’une sourde inquiétude. Mon corps réagit également à votre prose, ma bouche qui s’assèche pendant que ma gorge se contracte, de la chaleur dans le bas de mon ventre, une humidité abondante dans le creux qui le fend. Parfois, et en osant écrire cela le feu embrase mes joues, j’ai l’impression que votre main effleure ma cuisse, qu’elle remonte pour apaiser mon tourment. A cet instant, je suis tellement frustrée et béante que n’importe qui, pour peu qu’il soit mâle un minimum, pourrait me prendre, donner cours à ses pulsions comme bon lui semble. Je serai pour lui une poupée, languissante et docile. Mais je suis seule et mes doigts sont mon unique recours. A la fin je pousse un petit cri étouffé et l’orgasme me laisse insatisfaite.

Je ne sais pas si vous pardonnerez mon impudence mais serait-il possible que nous entamions un dialogue, un échange par mail, juste nous deux ? Je saurai me conformer à vos exigences, croyez-moi je ne suis pas capricieuse.

Dans l’insurmontable impatience de vous lire, je vous embrasse,
Auréline.

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Message du 22/04/10 21:10
De : « Janus »
A : « Auréline »
Objet : Re:contact

Très chère Auréline,

Recevoir un courrier d’une admiratrice, sensible et élogieux à la fois, voilà de quoi me combler d’aise et flatter ma vanité. Après tout, mes textes ont pour unique ambition de provoquer l’émoi des lecteurs. S’agissant d’une lectrice, c’est encore mieux.

Nous pouvons très certainement envisager une relation épistolaire mais je ne te cacherai pas que, dans le domaine des jeux érotiques, je suis un homme exigeant et attaché à une forme de discipline. Tu devras te plier à certaines règles.

Si tu acceptes, je t’adresserai un questionnaire afin de connaître tes préférences et tes limites.

Au plaisir de te lire,
Maître J. webmaster de Ludvine

PS : merci de m’envoyer une photographie récente. Les images constituent un support propice à l’imagination…

Plage

Il est vrai qu’aujourd’hui la mer était belle et calme. Il est vrai qu’aujourd’hui le ciel était bleu et que le soleil cognait dur. Il est vrai que j’éprouve un plaisir immense à lire un bouquin, le dos bien à plat sur le sable. Mais tout cela n’est rien, tout cela s’efface dans le restaurant, avec toi. Et non, je n’ose pas y croire, quand tu me dis que tu voudrais que je te raccompagne à l’hôtel et que je comprends que nous serons seuls, enfin.

Dans la voiture, pourtant, rien que l’horrible banalité du silence et mon habituelle impuissance à le neutraliser, comme si mon désir étouffait ma capacité à entamer une conversation. Que dire ? Je m’imagine brute, à t’annoncer que de toutes ces femmes dont les courbes s’affichent outrageusement en ces temps de moite villégiature tu es l’unique objet de mon attention. Comment d’ailleurs pourrais-tu l’ignorer ? Nombre de détails dans mon comportement de ces derniers jours t’ont sans nul doute alertée. Je me tourne vers toi, un sourire aux lèvres et tu me cueilles comme une fleur. Ai-je déjà pris un bain de minuit, me demandes-tu ? Je réponds par l’affirmative mais je saisis également le sens de ta proposition. Nous sommes sortis de la zone portuaire et nous longeons la plage bordée d’emplacements de parkings, vides à cette heure. La route est sous le feu des lampadaires mais, plus loin, la mer n’est éclairée que par une lune discrète.

Nous marchons sur le sable. Je n’ose pas prendre ta main, pas encore. Je finis par te dire que je n’ai pas de maillot de bain et tu me réponds que tu n’en as pas non plus et qu’on n’en a rien à foutre, le tout en faisant tomber ta petite robe légère à tes pieds. Je te regarde retirer tes sous-vêtements pendant que je m’empêtre dans mon jeans. Je vois ton dos nu et tes reins sous la lueur de la lune. Tu cours très vite et tu te jettes à l’eau. Quand j’atteins l’écume tu n’es déjà plus qu’un point dans cette immensité noire. Je suis saisi d’inquiétude. La mer parait calme mais si un courant nous entraine, qui viendra nous chercher ? Et les flics ? Si une patrouille remarque ma voiture ? Je nage au plus vite, vers toi. La mer a emmagasiné de la chaleur toute la journée mais, à cette heure elle a déjà commencé à se dissiper. Quand je te rejoins notre désir nous impose comme une évidence de rassembler nos corps. Dans le froid de l’eau salé, dans la nuit où l’on peine à deviner les traits de l’autre, nos bouches se rejoignent, nos bras et nos jambes s’entremêlent. Nous échangeons un long baiser.

Nous revenons là où j’ai pied et tu t’accroches à moi, tes jambes nouées autour de mes reins. Ce baiser ne semble pas avoir de fin, nos langues sont nées pour se rencontrer et s’aimer. Tout le feu de ces heures passées près de toi dans l’attente de cette étreinte se concentre dans le bas de mon ventre et j’ai peur de trop vite déverser dans la mer le fruit de mon ardeur.

Nous ne sortons pas de l’eau calmés, bien au contraire. Couchés sur le sable, je sème des baisers dans ton cou, j’enfouis mon nez dans ta chevelure, je caresse tes mains, tes bras, tes seins et le creux de tes cuisses. A tes soupirs, je comprends que l’attente pour toi aussi a rendu cet instant magique. Nous sommes dans la situation des amants égoïstes si accaparés par leur désir que le reste du monde peut bien se résoudre en apocalypse que nous nous en ficherions comme d’une guigne. Même si ces longues caresses s’avèrent un prélude, nous les savourons comme un bon vin. Ma bouche se pose sur la pointe de tes seins que je suce tour à tour. Ils me plaisent. Tout chez toi me plait. Mon attention se concentre sur un point plus précis et ma main touche ton sexe humide. Je veux en connaître le goût tout de suite et je porte mes doigts à la bouche. Ma caresse reste douce mais elle se fait plus insistante, j’écarte les grandes lèvres pour exposer davantage ton intimité. Mon pouce inquisiteur découvre une petite protubérance dressée qui devient le pivot de sa rotation impétueuse. Tu enfonces ta langue dans ma bouche en représailles. Vaine défense. A la manière dont tu te tors, j’ai sans doute déjà gagné le premier round. Ta main rejoint la mienne pour me guider, modérer le rythme. J’insinue deux doigts qui vont coulisser entre tes lèvres, leurs bases frottant contre ton clitoris. Un tremblement de bon augure secoue tes reins. Tu cries au moment de l’orgasme, puis tu me demandes d’arrêter la caresse quand le plaisir est insupportable.

Je me tiens au-dessus de toi et je sais que tu es prête. Tu m’embrasses encore avant de me dire, avec un petit sourire d’excuse poli, non, pas ce soir. Heureusement, ta main consolatrice enserre ma verge et la frictionne avec douceur. La jouissance enfle progressivement, comme un parcours douloureux de mes bourses vers l’extrémité de ma verge. Tu ne pousses pas la perversion jusqu’à me faire attendre plus longtemps. Le plaisir éclate et je souille ton ventre de longs jets blancs.

Après un court repos, nous retournons nous baigner. Mon appétit demeure, aiguisé comme une lame, mais je songe avec délice que les vacances sont loin d’être finies.

Zwitter

Tu veux me présenter une amie, m’as-tu dit. Aussi viendras-tu ce soir accompagnée, sans plus de précision. Avachi dans le salon sur mon valétudinaire canapé aux ressorts exténués, je laisse libre court à mon humeur et mon imagination vagabonde, tour à tour invoquant sur la scène de mes rêveries une blonde diaphane, si fragile qu’au toucher elle se brise, une collègue quadragénaire, prédatrice en tailleur court, une bonne copine que tu n’avais pas revu depuis des années, victime d’un léger surpoids, qui, escomptes-tu, saura te mettre en valeur par la comparaison ou encore ton amie d’enfance, ta presque sœur, avec qui l’évocation de vos premiers émois lesbiens réciproques déclenche une irrépressible et affolante montée de rouge aux joues. Au moment où j’envisage d’entamer en solitaire cette soirée avec l’aide d’un sympathique petit vin cuit, une agitation, des rires à la porte d’entrée annoncent votre arrivée. Te voici accompagnée d’une grande et belle brune d’allure latine, cheveux longs bouclés, jupe courte et chemisier blanc. Tu effleures mes lèvres d’un baiser distrait avant de me présenter à cette Michèle au parfum enivrant et indéfinissable. Sans même l’amorce d’une joute, je capitule au jeu de la séduction. Le temps de se claquer une bise et d’échanger quelques banalités, vous voici toutes deux assises. Pour ma part, je m’évertue à vous satisfaire en énonçant la liste des alcools disponibles. Michèle porte son choix sur un mojito. Nous optons pour notre sempiternel Manhattan, autre boisson traîtresse s’il en est. Vous badinez pendant que j’empile les feuilles de menthe et les glaçons. Nous goûtons nos boissons à petites gorgées. Décidément, la soirée se présente très bien mais il se trouve que dans mon trouble et mon impatience à tous nous enivrer, je néglige les plus élémentaires devoirs de maître de céans en omettant d’ajouter une touche solide à notre apéritif. Confus, je m’esquive dans la cuisine, histoire de récolter quelques biscuits salés.

A mon retour je vous trouve enlacées sur le canapé, bouche contre bouche, dans l’amorce d’un gamahuchage que j’approuve sans réserve. Après tout, les petits fours attendront, si vous me laissez jouer un rôle dans la pièce qui s’amorce. Michèle, loin de se montrer rétive à mon intervention, se détourne de toi pour m’offrir un premier baiser, doux et chaud à la fois. Tu te glisses derrière elle pour déboutonner la chemise, dévoiler les épaules dorées et la gorge aimable de notre nouvelle compagne en libertinage. Ce que j’avais pris au premier abord pour un soutien-gorge noir se révèle une guêpière à dentelle corsetant des courbes judicieusement ordonnées. Michèle renchérit en dégrafant sa jupe qu’elle laisse négligemment tomber à ses pieds. Entre les bas noirs tendus de jarretelles et le slip s’expose la chair tendre des cuisses. Cette vision fait mon plus grand délice. Collé contre son dos, je ne vois que tes mains qui s’affairent sur les seins de la coquine dont les soupirs impatients exaltent un peu plus mon émoi. Elle m’entoure de ses bras graciles, se presse contre moi. Ma roideur devient douloureuse et elle a bien compris la nécessité d’une action urgente. La voici à genoux m’offrant sa bouche accueillante. Une véritable merveille, sans me connaître elle sait déjà presqu’aussi bien que toi me faire plaisir. Tu la rejoins et toutes deux vous relayant vous vous ingéniez à alimenter un peu plus mon désir. Mais on ne dira pas de moi que je suis un homme égoïste. A cette caresse buccale, je me dois de proposer la réciproque. Aussi, une fois la belle assise sur le canapé, me penche-je sur ses seins découverts. Je suce tour à tour ces fruits délicats. De ton côté, tu n’es pas en reste, distribuant force caresses et baisers. Mais il me faut viser plus bas.

M’apprêtant par habitude à trouver céans ce que la nature nous offre de concavité rassurante, je sursaute à la vue d’appâts beaucoup plus virils que prévus. Une superbe verge cachée là, opprimée par l’étroitesse du slip et qui bondit fièrement hors de sa prison, déjà à moitié érigée. Divine surprise que tu me fais ainsi, de m’offrir un autre ange, bien bisexué, lui. J’ose à peine toucher la chose tant elle me parait incongrue. Allons, Michèle si féminine, aux seins d’aspect si naturel, sans adjuvants plastiques, à la taille étroite, aux fesses voluptueuses et aux jambes si fines… Tu m’as bien berné. Mais sans plus attendre, je dois observer de plus près l’organe insolite. Je m’agenouille à ses pieds. Epilé, beaucoup plus lisse qu’un sexe de femme – tout en plis et replis, lui – tant dans l’aérodynamisme tubulaire, que vient à peine perturber une veine palpitante, que dans la rotondité féconde de besaces que je devine lourdes. Je me décide à toucher la bête qui s’avère plus douce que je ne le craignais au premier abord. Personne ne proteste, je m’enhardis, glissant la main entre le slip et la peau. Je palpe une tension comparable à la mienne que mes lèvres tentent d’apaiser. Toi aussi, tu veux goûter cette chair affolante et, dans le ballet de nos visages, nous échangeons des baisers.

Michèle debout me tourne le dos. Après application d’un onguent et d’une protection adéquate, je franchis voluptueusement le portail de ses reins. Elle est étroite et me tient puissamment, comme dans un étau. Ainsi je la possède mais elle me possède également en m’enserrant ainsi. Tu es bientôt lasse des baisers et, les jambes en compas, le sexe offert dévoilant toute la roseur des chairs humides, tu réclames en termes crus une pénétration exemplaire. Dans l’état actuel, je ne peux te contenter que par procuration et ce n’est pas sans difficulté que nous manœuvrons jusqu’à ce que le piquet tendu de notre partenaire de débauche te procure cet empalement désiré. Avec la plus grande lenteur et les plus grandes précautions nous nous animons tous trois en cadence. Toute cette luxure t’embrase et par un cri tu nous assures de ta jouissance. Loin de t’apaiser, ce premier orgasme stimule ton imagination. Tu exiges que je te lèche, à quatre pattes, et que Michèle profite de ma croupe ainsi offerte. Rien n’est plus facile que la première phase que j’exécute aussitôt. J’appréhende un peu plus le reste des opérations mais Michèle me rassure par des caresses idoines. L’idée de recevoir un sexe qui vient de te faire jouir, encore luisant de ta mouille, m’excite au plus au point. Je sens le froid du gel entre mes fesses puis l’affectueuse pénétration. Une fois le petit désagrément de la barrière musculaire franchie, une trouble sensation me saisit et nous trouvons de nouveau tous les trois les voies de notre plaisir. Tu nous interdis cependant de jouir. Qu’importe, tu sais très bien que rien ne me plaît plus que de ma langue dessiner les courbes de ta vulve et Michèle ne blâme pas, et de loin, l’étroitesse de cette voie peu pratiquée.

Mais ton petit scénario, je m’en doutais ne s’arrête pas en si bon chemin et tu as prévu un troisième cas de figure qui devrait doublement te contenter. Michèle et moi déchaussons nos capuchons de plastique pour en enfiler des neufs. Je m’allonge sur le canapé et tu me chevauches. Ton sexe dégoulinant enserre le miens. Pendant un instant, je me dis que nous avons tous trois perdu la raison. Plus rien n’existe que notre désir et plus rien ne peut l’arrêter. Tu pousses un cri quand la verge de Michèle vient rejoindre la mienne, perforant ton vagin, élargissant le creuset de ton plaisir comme jamais. Tu nous baises alors avec une rage incontrôlée, sans limite, jusqu’à ce que tous les trois nous retombions inertes, comblés par la jouissance, pauvres pantins de notre libido infernale.

Janus

Consolation

Comme toujours au réveil, le monde a un goût étrange, comme si la vraie vie ne s’incarnait que dans les paysages du rêve. Je ne reconnais ni la chambre, ni les draps de soie. Et ce petit animal blotti contre moi ? C’est toi. Je sais qu’hier soir, nous nous sommes couchés côtes à côtes abrutis de fatigue et d’alcool. Tu pleurais à cause de lui, l’autre, et ta souffrance me déchirait le cœur.

Tu dois déjà me regarder depuis un moment, appuyée sur mon épaule. Je ne dis rien. Doucement, presque avec désinvolture, tu traces de tes doigts graciles des volutes sur ma poitrine. Je me souviens de la nuit, ton terrible chagrin et mon érection, pénible et honteuse. Et ma main dans la tienne, rien de plus.

Je prends conscience de ta jambe qui chevauche ma cuisse. Même si le tissu nous sépare, tes formes épousent les creux de mon corps, développant une sensualité que j’ignorais jusqu’à ce matin. Lentement, comme si l’élastique du temps se tendait à l’infini, nos lèvres se rapprochent. Avant même le contact, une sensation exceptionnel, un choc électrique, préfigurent ton baiser. Tu déposes par petites touches des marques d’affection sur mon menton et mes joues. Tu prends plaisir à faire durer l’attente. Enfin, tu t’ouvres. Pour la première fois, bouche contre bouche, nos salives et nos langues se mêlent. Le sang afflue dans mon bas-ventre, ma verge se tend, ivre de vengeance, prête à effacer notre absurde chasteté nocturne. En un instant tu es sur moi. Tes mains enroulent mon tee-shirt, dévoilant mon buste. Tu presses tes lèvres contre l’un de mes mamelons, le mordille, le suçote avec appétit. Je ne sais par quel miracle tu as su de suite que j’adorais ça. Ta langue me rend fou, elle danse sur ma poitrine comme un papillon sur une fleur.

D’un geste, tu jettes le drap au pied du lit. Tes vêtements suivent, vite. Nous entrons dans le vif du sujet. Tu pivotes, une de tes jambes passe au-dessus de ma tête et nous nous retrouvons tête-bêche. Mon caleçon est replié sur mes genoux, ta bouche chaude et douce engloutit mon sexe et je vois ta vulve humide au plus près. Spectacle sublime, fleur ouverte et gonflée aux pétales que j’écarte pour mieux te sonder. Je la goûte, je la lape, je la touche et finis par t’arracher un lourd gémissement. Ta main va et vient sur ma verge pendant que tes lèvres enserrent mon gland. Tu suces comme j’aime. Ma langue chemine de ton clitoris à ta fente. Nous jouons le risque de tout arrêter maintenant, que notre trop plein de désir nous propulse vers la jouissance. Tu l’as senti, tu me serres plus fort, interrompant l’apothéose. Nous nous détachons brièvement l’un de l’autre.

Dans le tiroir de la table de chevet tu déniches une capote. Avec des gestes précis, tu appliques le capuchon sur ma queue raide. Tu me chevauches et, d’un coup, je suis en toi. Nous restons figés, étonnés d’avoir atteint ce point de non retour. Ta chatte est parfaite, à la fois accueillante et étroite. Peu à peu, tu te mets en mouvement, sur un rythme lent. Tu gagnes des centimètres de plaisir. Ma volonté se mobilise ailleurs, je ne bouge pas, pour éviter de jouir avant toi, de gâcher notre accord sensuel. Alors je me sens l’âme exploratrice, je caresse tes fesses et tes seins, je m’égare sur tes cuisses, ton dos et tes aisselles. Ton corps s’agite, frémit de plus en plus vite. Nous vibrons sur la même fréquence. A chaque percussion de ton bassin, ma verge heurte une merveilleuse impasse et t’arrache un cri. A la fin, tu fonds sur moi comme un faucon sur sa proie et nos deux bouches collées étouffent un râle de jouissance simultané.

Tu me gardes longtemps en toi. Ton vagin se contracte à plusieurs reprises, sensation délicieuse.

Impossible de détacher nos regards. Tu me mets au défit de continuer.

Je sens déjà le désir revenir. La journée promet d’être longue.

L’annonce

Je te dédie ce texte, ma lectrice avertie.

C’est dans ce café où nous ne devions prendre qu’un simple verre que tu me l’annonces tout bas en rougissant comme une étudiante. Trop bas, je ne t’entends pas. Je me penche, mon oreille près de toucher ta lèvre et tu le dis à nouveau : « J’ai envie de toi, maintenant, tout de suite, à en crever ». Et ma bouche contre ta bouche vient confirmer ce feu. Tu vas me rendre dingue à exprimer aussi ouvertement ton désir, ton envie de moi. Pressés l’un contre l’autre, l’urgence me saisit à la gorge, hors de question d’aller chez moi ou à l’hôtel, tout de suite nous devons passer à l’acte. Ta langue dessine des arabesques de concert avec la mienne. Ma main s’attarde dans tes cheveux, de peur de s’égarer sur tes seins et que le garçon de café nous jette un pichet d’eau, comme à deux chiens en rut ou qu’il appelle les flics parce que je t’ai jeté sur la petite table en marbre, les cuisses écartées…

« Je file aux toilettes » me dis-tu. Le temps de compter jusqu’à cinq, je te suis. Sans réfléchir, je passe la porte des femmes. Les gogues sont propres, bonne odeur de Javel. Carreaux de faïence noire, classique. Dans un flash, j’aperçois ma tête de fou dans la glace. De nouveau contre toi dans la petite pièce exiguë, je bascule le loquet dans mon dos. Tu relèves ton chemisier. Tes seins adorables, je veux les pincer, les pétrir, mordre, sucer, lécher, tes tétons qu’ils soient rouges et irrités que demain tu te remémores la violence que je leur ai fait. Pendant que je presse mon visage sur ta gorge tu ne cesses de répéter mon prénom. Il me faut sentir l’humidité de ton désir de mes doigts. Tu as déjà retiré ton slip. Ta chatte accessible se soumet à ma main, dans ces replis de chair que je fouille, s’épanouit une étouffante moiteur. Un gémissement rageur perle de tes lèvres. Tu sais précisément ce que je veux maintenant. Toucher ne me suffit pas, je veux voir aussi. Tu te retournes, les mains appuyées sur le réservoir. Je remonte ta jupe, dévoilant ton cul. Le spectacle de tes lèvres d’en bas, gonflées de sang, avec cette petite bille de mouille attirée par la gravité, me comble de joie. J’évalue l’élasticité de ce réceptacle où ma queue va bientôt s’enfoncer. Mon index ne rencontre pas la moindre résistance. A genoux, j’écarte tes rotondités mafflues. Là, je presse ma langue contre ton orifice le plus étroit. Mes doigts changent d’objectif. Après quelques tâtonnements, ils viennent chatouiller ton clitoris. Voila qui t’excite, te pousse au bord de la jouissance. Il te faut attendre encore un peu.

Je me relève. Mon pantalon tombe sur mes genoux. Ma bite jaillit de mon caleçon et, sans plus attendre, je t’enfile. Quel plaisir délicieux d’aller me perdre dans ta chatte qui me moule si agréablement. Mes mains sur tes hanches, nous nous emboîtons dans un accord anatomique huilé. Tu me dis que tu veux jouir en me regardant dans les yeux. Je me retire, tu te retournes. A pleines mains je saisis tes fesses pour te soulever et t’amener contre moi. Mon sexe est de nouveau au chaud, dans le tiens, et je te prends contre la porte. Dans cette position, mon gland vient cogner encore et encore au plus profond de ta matrice jusqu’à ce qu’un spasme te déchire. Tu baises alors de nouveau ma bouche dans un fervent transport. Je suis sur le point d’exploser mais tu ne veux pas que ton vagin soit le réceptacle de ma semence. Aujourd’hui ton goût est ailleurs. A genoux, tu rends hommage à ma verge. Sous les petits coups de ta langue, mon gland vibre de frissons électriques. Et quand tu prends en entier ma queue dans ta bouche, je cesse de résister et décharge comme un perdu. Consciencieusement, tu consommes le fruit de mon orgasme. Vaseux, la tête qui tourne, il me faut quelques instants pour reprendre mes esprits. Un peu honteux, nous traversons le café. Le temps de régler l’addition et nous partons en coup de vent. L’envie ne nous a pas quittés.